Paris enquêtes criminelles – l’effet Canada Dry

Gilles Béhat est il un bon réalisateur ? Oui. Vincent Perez est-il un bon acteur ? Oui. Alors pourquoi massacrer les séries américaines de qualité ?

Voici une série ouvertement copiée sur la célèbre et excellente série New York, section criminelle (et donc qui verse de l’argent aux producteurs américains). Il a fallu que le scénariste rame pour pouvoir adapter les épisodes à la loi française… quand on sait à quel point notre législation est différente des règles pénales, il a du s’amuser. Alors, curieuse de voir ce qui mérite trois étoiles sur mon journal de télé, j’ai regardé le premier épisode.

Bon, tiens, c’est l’affaire Roman. Les américains avaient écrit un scénario tiré d’une de nos plus grandes affaires criminelles, pour vous situer, l’homme a assassiné son épouse et ses enfants, pour empêcher qu’ils ne découvrent qu’il leur avait menti pendant des années sur sa réelle situation professionnelle. Donc, l’épisode copie le scénario américain lourdement inspiré d’une histoire française… Heu ? le serpent se mord la queue là… En plus, cet épisode est passé il y a quelques mois à la télé, je m’en souvenais très bien !

Bon, vu que l’histoire ne me passionnait pas, j’avais l’impression de voir un mauvais remake, voilà que Vincent Perez qui avoue «ne jamais avoir regardé la série américaine», s’est mis dans la peau du charismatique Vincent d’Onofrio (héros de NY section criminelle) et nous joue une parodie clônée… Hallucinant, tout y passe ! Les tics, mimiques, postures, froncements de sourcils, positionnements… même la façon de parler du doublage en français (ça il fallait le faire, quel talent !)

Bon, on passe au reste. Dialogues ? M’en souviens pas. Rythme… celui d’un poisson rouge, ça tournait dans le bocal, mais ça n’atterrissait nulle part, avec une musique totalement incolore. A un moment, la publicité a fait soudain monter le son de mon téléviseur et a accéléré les évènements : en effet, je voulais me lever pour aller chercher une tasse de maté dans la cuisine, c’était le bon moment si on considère le suspense…

Bon, après un malencontreux coup de téléphone, j’ai bêtement raté la fin mais c’est étrange, je suis visionnaire, il me semblait bien la connaître… Donc comme dirait Julius Caesar : « veni, vidi, vici…. » je suis venue, j’ai vu et j’ai zappé !