Paris Première – Les Ripoux

– L’important, c’est de ne pas laisser de traces.

Pour l’inspecteur Boisrond (Philippe Noiret) le 18e arrondissement de Paris constitue un terrain de chasse idéal. Les nombreux petits délinquants sont ravis de lui verser des pots-de-vin en échange de leur tranquillité.

Mais voici son nouveau coéquipier (rappelez-vous L’arme Fatale c’est rarement une bonne nouvelle). L’inspecteur Lesbuche (Thierry Lhermitte) tout juste sorti de l’école de police se trouve être ambitieux et idéaliste (une alchimie préoccupante).

Pour neutraliser ce trop intègre inspecteur Boisrond décide de « l’occuper » avec une certaine Natacha (Grace de Capitani). Lesbuche ignore que l’élue de son cœur exerce le plus vieux métier du monde.

Peu à peu Boisrond réussit à faire adopter à Lesbuche sa morale quelque peu flexible. Seulement voilà, l’élève dépasse rapidement le maître. Toute l’énergie que Lesbuche avait mis au service de l’intégrité se retrouve à présent portée vers la corruption. Et Boisrond sent rapidement qu’une catastrophe se profile à l’horizon.

Basée sur l’humour noir, cette comédie policière ne néglige pas l’humanité des protagonistes. Ainsi, Boisrond jette un regard lucide sur son métier. Il présente même à son jeune collègue une circulaire confidentielle qui incite les policiers à ne pas trop arrêter de personnes. Dans ce contexte l’idéalisme apparaît comme totalement inadapté à la situation.

Mais alors que faire de leur connaissance du milieu ? Pour Boisrond il s’agit de grappiller quelques billets. Pour Lesbuche les perspectives de subtiliser une grosse somme à la pègre sont de plus intéressantes. Et la catastrophe annoncée arrive…