Parce que je t’aime encore/L’ombre d’une menace – Avis +/-

Parce que je t’aime encore de Lisa Childs

Présentation de l’éditeur

Bouleversée d’apprendre qu’il a échappé de peu à la mort, Lindsey Warner comprend que ses sentiments pour Dylan Matthews sont restés intacts. En dépit de leurs dix années de séparation. Et malgré les rumeurs qui courent sur lui : tous, en effet, dans la petite ville de Winter Falls, pensent qu’il est à l’origine de morts suspectes, survenues en série depuis qu’il est de retour. Mais, pour Lindsey, cet homme intègre et droit est incapable de commettre un meurtre, qui plus est de sang-froid. Alors, parce qu’il est son premier amour, et parce qu’elle l’aime encore, elle va mettre tout en œuvre pour l’innocenter. Une promesse solennelle…

Avis de Marnie

L’idée de départ n’était pas d’une originalité folle, mais restait tout de même intéressante, vu les pistes que l’auteur proposait aux lecteurs. Nous voici dans une petite ville où les secrets sont dissimulés depuis des années, alors que défilent de multiples caractères à peine ébauchés, tout en jouant avec diverses intrigues qui s’entremêlent mais dont on devine rapidement le pourquoi du comment.

Si l’histoire se laisse pourtant découvrir sans ennui, avec un rythme soutenu et alerte, et des péripéties qui font rebondir l’action, Lisa Childs oublie de s’attarder sur les sentiments, les émotions… et surtout sur l’introspection. Si bien, que nos héros, construits d’un bloc, paraissent stéréotypés et surtout très convenus, malheureusement trop superficiels pour que nous nous y attachions.

S’il y a beaucoup de personnages, un indice évident nous fait deviner le… serial killer en quelques pages. En fait, Lisa Childs dont heureusement le talent s’est affirmé depuis, a fait paraître ce premier roman en 2002, et l’oeuvre souffre franchement de défauts de jeunesse. Un peu trop de… tout, et un format pas assez maîtrisé pour qu’elle puisse réussir à tirer vraiment son épingle de jeu. Au mieux, nous prenons conscience de son talent en devenir, et de son souci de trouver des ramifications qui surprennent le lecteur.

Donc, une gentille intrigue maladroite, mais un auteur qui a fait bien mieux depuis !

L’ombre d’une menace Marie Ferrarella

Présentation de l’éditeur

L’agent Kyle O’Brien est furieux. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit à lui qu’on assigne Jaren Rosetti, la nouvelle recrue ? Comme s’il n’avait déjà pas assez de problèmes, avec ce meurtrier qui sévit en ville depuis quelques semaines ! Car, pour lui, Jaren est bien un « problème » – c’est-à-dire, une jeune femme très séduisante pour laquelle il se surprend, d’emblée, à éprouver une trop vive attirance.

Pourquoi lui plaît-elle tant ? Parce que, malgré son inexpérience, elle fait preuve d’une exceptionnelle intuition professionnelle ? Ou, bien pire, parce qu’il la trouve incroyablement sexy, avec ses cheveux d’or et son sourire mutin ? Qu’importe ! Kyle n’a pas d’alternative : s’il veut se concentrer sur sa mission, et arrêter le monstre qui sème victime après victime sur son passage, il doit tout faire pour chasser Jaren. Par exemple, en la faisant renvoyer…

Avis de Marnie

D’accord, Marie Ferrarella a dépassé les 230 romans, mais tout de même, pour sa célèbre série « Cavanaugh Justice », commencée en 2003, elle a tendance à se répéter. De plus, lorsqu’elle commence à reprendre nombre de Cavanaugh soit pour peupler le commissariat, soit pour une réunion de famille, nous nous y perdons dans ce défilé à peine évoqué de personnages qui tombent de tous les côtés. Si Dangereuse méprise, le treizième et précédent roman de cette série était parfaitement maîtrisé, celui-ci reprend toutes ses ficelles sans montrer l’ombre d’une idée.

Le mauvais caractère de Kyle paraît forcé et même assez insupportable au lecteur, alors que l’héroïne pousse juste un soupir patient, trouvant le temps plutôt long en sa compagnie. Le problème, c’est que nous aussi, nous nous ennuyons un peu. La fameuse « spontanéité » de l’auteur lui fait ici défaut. Nous nous demandons même la raison pour laquelle, Jaren tombe dans les bras de ce type aussi grognon que taciturne qui ne dégage pas une once de sex-appeal. L’intrigue est acceptable, là encore sans idée fracassante, et vu qu’il n’y a qu’un suspect, le suspense est inexistant.

Vous ne serez pas surpris que notre héroïne se jette sans raison que celle de nous faire lever les yeux au ciel, entre les bras du serial killer qui n’en demandait pas tant vu qu’il ne lui a même pas tendu de piège…

Visiblement, Marie Ferrarella manquait aussi bien d’inspiration que d’envie pour écrire cette histoire tout juste plaisante.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 471
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 août 2010
Prix : 6,30 €