Paradise Valley – Avis +

Présentation de l’éditeur

Marine corporal Rick Sudder is home early from Iraq — his tour ended abruptly on the battlefield. The carefree boy is gone, replaced by a man who believes his future is as bleak as his mirror image. But can the passion and commitment of a young woman who has never given up on him mend his broken body and shattered heart ?

As the people of Virgin River rally around Rick, another recent arrival tests the tightly knit mountain town’s famous welcoming spirit. Dan Brady has a questionable past, and he’s looking for a place to start over. He’d like it to be Virgin River…if he can find a way in. But he never expects to find it in the arms of a woman who was as much an outcast as himself.

For a favorite son returned from war and an outsider looking for a home, Virgin River offers them a chance to make peace with the men they once were…and to find the dreams they thought they’d lost.

Avis de Marnie

Le rythme, la fraîcheur, l’intensité… rien ne faiblit dans ce sixième opus des chroniques de Virgin River. Ici, si l’histoire est centrée autour de notre jeune héros Rick, engagé en Irak en tant que marine, l’auteur continue de mêler activement et avec habilité et imagination tous les autres personnages. Nous suivons donc au fil des pages, les aventures tendres, difficiles, humoristiques ou tristes de tous ces héros auxquels nous nous sommes rapidement attachés.

Ainsi, Jack et Mel demeurent les piliers de cette petite communauté, alors que nous retrouvons certaines histoires commencées dans les autres volumes. Bien évidemment, la construction étant basée sur une trilogie après l’autre, ce sixième tome peut être considéré comme une fin en soi. Le ton est nettement plus dramatique que dans les histoires précédentes, avec un thème évoqué avec talent et intelligence : le handicap.

Je ne raconterai rien de plus, sauf une improbable et très réussie intrigue sentimentale secondaire qui se déroule par petites touches, en arrière plan, avec une vraie sensibilité et beaucoup de pudeur. Pour ma part, j’ai eu le grand plaisir de retrouver le psychiatre un peu allumé de la trilogie de Grace Valley dont les interventions sont aussi passionnantes que spirituelles.

Une série captivante !

Avis de Callixta

Robyn Carr a créé il y a quelques temps une série autour d’une petite ville perdue dans les montagnes du nord de la Californie et a déjà écrit sept romans, sortes de chroniques de la vie de ses habitants. Avec Paradise Valley, elle clôt temporairement la série assumant cette fois totalement le fait qu’elle s’intéresse à la ville entière.

En effet, il est difficile de trouver un couple de héros précis dans ce livre puisque nous suivons trois histoires différentes et le début d’une autre avec des personnages rencontrés précédemment. Il est donc clair que si vous voulez commencer la lecture de cette série, il ne faut pas ouvrir ce roman ni d’ailleurs lire cette critique puisque de nombreux faits relatés ont commencé dans des livres précédents. De plus, si vous recherchez une romance très centrée autour d’un couple, Paradise Valley sera une déception. Nous passons de personnages à d’autres et il faut avoir un intérêt global pour en profiter totalement. Mais ces mises en garde étant faites, Robyn Carr réussit encore un excellent roman revenant sur des personnages que nous connaissons et qui voit leur histoire évoluer.

Paradise Valley est sans doute le roman de la série qui veut montrer que l’amour est toujours possible quel que soit le passé, la complexité de la vie des gens, la lourdeur de leur traumatisme. En effet, nous découvrons l’évolution de la liaison entre Walt Booth, le général en en retraite, veuf et qui est de plus en plus amoureux d’une star de cinéma. Mais il y a également Cameron, le charmant pédiatre et Abby qu’il a rencontré occasionnellement. Celle-ci attend maintenant ses jumeaux alors qu’ils se connaissent à peine et se sont retrouvés par hasard à Virgin Valley.

Et il y a surtout, Rick et Liz, le couple d’adolescents que nous suivons depuis le premier tome et qui a connu déjà tellement de souffrance. Tout autour gravitent les autres personnages que nous connaissons si bien comme Mel et Jack mais aussi Preacher et Paige ou encore Brie et Mike. Le lecteur devient alors lui-même un habitant de Virgin Valley et il retrouve chaque couple comme de vieux amis, heureux d’avoir de leurs nouvelles, de voir leurs enfants grandir, leur histoire évoluer.

Pour une fois, peu de scènes montrent Jack et Mel ensemble, mais ils sont bien là, continuant leur travail avec leurs deux enfants. Les trois autres histoires s’entremêlent apportant toutes de profondes émotions. Chacun trouvera sans doute celle qu’il préfère. J’avoue pour ma part une faiblesse pour Rick et Liz qui traversent de nouveau de grosses difficultés avec la très grave blessure du jeune homme en Irak. Robyn Carr atteint des niveaux assez exceptionnels dans la description des difficultés à se réinsérer dans la société après un passage au combat et une blessure invalidante. La souffrance de Rick et de son entourage est presque palpable et nous sentons que Robyn Carr a soigneusement étudié les conséquences psychologiques sur les soldats de telles épreuves. Cela fait prendre à ces deux adolescents une autre dimension.

Mais l’histoire de Walt et de Muriel est attendrissante tellement ils retrouvent une seconde jeunesse à cinquante-six et soixante-deux ans. Avec Abby et Cam, Robyn Carr surprend moins puisqu’elle est sur son terrain de prédilection avec une femme enceinte. Comme toujours, elle fait preuve de pédagogie expliquant les caractéristiques particulières d’une grossesse gémellaire.

Et comme Paradise Valley n’est pas la fin de la série, nous voyons se développer un personnage remarquable qui traverse presque chaque livre depuis le début : Dan Brady est en effet le planteur de marijuana qui a enlevé Mel pour l’aider à accoucher une jeune femme, qui a prêté main forte à Jack lors d’un incendie… Il revient ici et nous en apprenons enfin plus sur ce qu’il a été, sur qui pourrait être sa compagne. Et Robyn Carr ne manque pas son coup : nous restons sur notre faim avec lui mais terriblement attiré par les perspectives qui s’ouvrent.

Paradise Valley vous fera replonger dans le petit monde de Virgin Valley avec bonheur. Tout y est. La chaleur des habitants entre eux, les drames personnels de chacun, les épreuves que la vie place devant nous et qu’il faut surmonter. Il reste encore beaucoup d’enfants à naître à Virgin Valley, de couples à créer, d’anciens militaires à réconforter.

Évidemment, nous pouvons nous étonner du nombre de vétérans d’Irak qui hantent cette petite ville ou de leur propension à y trouver l’amour et à y faire souche mais nous avons envie d’y croire comme au fait que chacun peut y trouver le bonheur. Virgin Valley est une chronique romantique qui pourrait durer bien longtemps. Quand le lecteur est acquis, il a bien du mal à ne pas y retourner.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 529
Editeur : Wheeler Publishing
Sortie : septembre 2009
Langue : anglais
Prix : 21,86 €