New York sans New York – Avis +

Présentation de l’éditeur

« Tous ces films regardés, toutes ces photos, tous ces albums, tous ces livres, non pas pour aller à New York un jour, mais un peu bizarrement pour ne pas y aller, pour préserver le secret d’une ville essentielle qui ne supporterait pas d’être tant soit peu violée par la réalité. »

Inventer sa vie, la rendre plus authentique et plus forte que la réalité, c’est la proposition que nous fait Philippe Delerm. Trouver dans les cartons des brocantes, sur les murs d’une chambre, dans les recoins de sa mémoire tous les trésors qui font les vrais voyages. Les tenir bien au chaud dans la main, les admirer quand on le veut. Se réjouir de vivre si fort avec si peu de choses.

Les textes courts de Philippe Delerm nous enchantent. Un grand auteur classique et familier qui nous connaît mieux que nous-mêmes.

Avis de Claire

Dans l’imaginaire collectif, New York, c’est la voix de Franck Sinatra, la musique du film Love story, un tableau de Norman Rockwell, tant d’images et d’impressions qui nous font encore et toujours rêver, en particulier de ce côté-ci de l’Atlantique. Nombreux sont les amoureux de cette ville tentaculaire qui n’y ont jamais mis les pieds. New York fascine et vend du rêve même sans y faire le déplacement.

Le dernier opus de Philippe Delerm part de ce constat tout simple : « comment parler des villes que l’on n’a jamais visitées ? « . Certaines cités sont en effet si iconiques qu’il n’est nul besoin d’y avoir déjà été pour s’y imaginer déambulant dans les rues, visitant les lieux les plus célèbres, y dégustant les spécialités locales… C’est indéniablement le cas de New York, sans doute aussi celui de Paris ou Londres. Ces villes sont si fascinantes qu’elles imprègnent jusqu’à notre rétine.

Parfois un seul mot suffit pour nous emmener loin dans l’imaginaire, pour New York, plusieurs d’entre eux nous viennent naturellement à l’esprit. Philippe Delerm en choisit un, en anglais, skyline. La ligne du ciel, en deux mots à l’origine, mais tellement ancrés dans les esprits à présent, et associés à New York, cette ville littéralement entre ciel et terre, que la connexion est automatique. C’est d’ailleurs le choix éditorial de la première de couverture, et ce n’est pas un hasard.

L’auteur de La dernière gorgée de bière se qualifie lui-même « d’écrivain minimaliste », et souligne le paradoxe d’écrire à propos d’une ville dont le gigantisme n’aura sans doute jamais de cesse de fasciner. New York aux mille et une facettes que l’écrivain dévoile au fil de ses connaissances, de ses souvenirs, des ses lectures, de ses pensées qui vagabondent. Un voyage intime, qui invite autant à l’ailleurs qu’à l’introspection.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 200
Editeur : Seuil
Sortie : 4 février 2022
Prix : 17 €