Midnight rising – Avis +

Résumé de l’éditeur

In a world of shadows and dark, consuming hungers, desire is the deadliest weapon…

The Breed warrior Rio has endured a shattering betrayal of the heart—one that has left his body scarred and broken, his mind on the brink of madness. For him, redemption seems out of reach, and never more so than when he finds himself craving a fiery tabloid reporter in pursuit of a story that’s closer to the truth than she could ever imagine. A dangerous seduction begins, blurring the lines between predator and prey, lover and enemy…

Avis de Callixta

Voici déjà le quatrième opus de la saga de Lara Adrian : Midnight breeds. Après un début que la critique n’avait pas spécialement apprécié, le troisième roman avait séduit par sa plus grande rigueur. Le quatrième reste dans la même veine même si il demeure quelques perturbants petits défauts.

Nous poursuivons la découverte de guerriers vampires avec un personnage entrevu précédemment, Rio. Ce membre du groupe, d’origine espagnole, a subi un terrible accident qui l’a laissé en partie défiguré et traumatisé. Il souffre de plus de pertes de connaissance intempestives et a du mal à contrôler son passage du stade humain à celui de vampire. La lutte continue cependant contre les autres vampires qui tuent pour boire le sang de leurs victimes. A la fin du tome précédent, les guerriers avaient découvert un étrange endroit près de Prague : une grotte où visiblement un vampire très ancien avait été conservé en hibernation. Cet être monstrueux, mauvais, directement responsable de l’apparition des vampires tueurs a été réveillé pour une raison mal connue. Rio avait été laissé dans la grotte pour tout faire disparaître. On le retrouve cinq mois plus tard, toujours au même endroit et ayant visiblement failli à sa mission. C’est là que le découvre par hasard, Dylan, jeune touriste américaine. Journaliste de son état et accessoirement dotée de pouvoirs psychiques qui lui permettent de voir des femmes mortes, elle est conduite par l’une d’entre elles vers cette grotte.

Le roman vaut surtout par l’interaction entre les deux personnages. Ils appartiennent à la catégorie classique mais remarquablement efficace du héros torturé qui rencontre une jeune femme qui va le sauver de lui-même. C’est vu et revu mais lorsque c’est bien fait, on marche à chaque fois. Ce roman ne fait pas exception. Dans son genre, Rio est très réussi. Son histoire n’est qu’une série de drames et de chagrins et il est parfaitement vraisemblable qu’il soit suicidaire au début du roman. Dylan est apparemment une jeune femme normale affligée d’une famille compliquée (sa mère souffre d’un cancer) mais dont la sincérité et l’appétit de vie peut abattre des montagnes. Toute la partie où elle apprend à admettre son attirance pour un guerrier effrayant, loin de ce qu’elle connaît et pour qui elle dépassera ses peurs est passionnante et émouvante. L’envie de vivre qui revient en Rio est aussi très jolie à voir.

L’intrigue est solide même si elle faiblit curieusement par moment et n’évite pas quelques coïncidences troublantes et incohérences. Simple exemple peu révélateur de l’histoire elle-même : Dylan découvre au cours du roman qu’elle appartient à la rare catégorie des humaines capables de procréer avec un vampire. Or, elles sont très recherchées y compris par des personnes très mal intentionnées et elle en cotoye certains qui ne l’ont jamais inquieté. Curieux. Cependant on est très intéressé par cette lutte primitive entre le Bien et le Mal et ces guerres épiques que permettent les romans paranormaux. Cela donne toujours un souffle au récit et Lara Adrian a réussi cela. La fin de l’histoire baisse un peu de régime, l’intrigue se dénouant de façon simple et dans une ambiance un peu larmoyante.

Il faut toutefois noter qu’il y aura deux catégories de lecteurs : ceux qui connaissent JR Ward et les autres. La célèbre et brillante auteur de la série paranormale recommande les livres de Lara Adrian par une petite mention en couverture et on comprend pourquoi. Le monde vampire de cette dernière est directement inspiré par celui de Ward. Les histoires sont différentes mais les rappels sont très nets. Ainsi, le livre insiste sur les liens d’amitié très fort entre Rio et un autre vampire par exemple. Mais là, les adeptes de Ward seront déçus. Cette relation est totalement sous-employée. De plus, tout ce qui fait l’originalité des vampires wardiens est gommé : pas de violence exagérée, pas d’homosexualité larvée, pas de SM soft… Nous demeurons dans de la romance on ne peut plus classique, mais c’est du bon travail et le livre vous emmène malgré tout avec lui.

La série se poursuit avec un opus qu’il faudra attendre jusqu’à décembre. Il portera sur le meilleur ami de Rio, Nikolaï, un vampire russe. Lara Adrian a introduit ce détail original qui est de beaucoup faire voyager ses héros et de les remettre, en partie, dans le contexte originel de notre monde, ici l’Europe de l’est. Nikolaï aura la rude tâche, avec ses frères guerriers, de chercher à retrouver ceux qui ont réveillé le vampire dans la grotte tchèque. On a envie évidemment d’en savoir plus sur ce spécimen blond aux yeux bleus !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Dell Publishing Company
Sortie : mars 2008
Langue : anglais
Prix : 4,47 €