Manet, Caro, Van Gogh et Dimitrijevic au musée d’Orsay

Le Déjeuner sur l’herbe

Comptant parmi les plus grands sculpteurs vivants, Anthony Caro n’a cessé de se passionner tant pour le travail de ses contemporains comme celui d’Henry Moore dont il fut l’assistant, mais aussi Morris Louis et David Smith que pour les oeuvre de l’Antiquité classique, de Goya, Van Gogh et Cézanne, et, singulièrement, de Manet. C’est avec de ce dernier qu’Anthony Caro a souhaité entrer en correspondance, à l’invitation du musée.

Le concept de la table

Associant élégance de la ligne et complexité imposante, son Déjeuner sur l’herbe II 1989, collections de la Tate Gallery, Londres – tire en effet son inspiration de la toile de Manet qui fit scandale à l’époque. C’est le célèbre critique Michael Fried qui a incité Caro à faire évoluer son oeuvre en promouvant le concept de la table, qui lui a alors permis de libérer ses sculptures de la contrainte du piédestal et de les déployer en des formes plus libres et plus dynamiques. Son Déjeuner, prenant appui sur un angle, épanouit dans l’espace ses imbrications d’acier selon une composition subtile, en écho à celle retenue par Manet pour poser ses personnages dans le paysage du tableau.

L’Autoportrait de Van Gogh

Pour Braco Dimitrijevic, c’est le public, mobilisé par les interventions de l’artiste, qui signe véritablement l’oeuvre, ou qui, inversement, s’il est par exemple photographié, devient l‚objet essentiel de la représentation, c’est-à-dire l’oeuvre elle-même. Ceci l’amène à réfléchir à la place de l’oeuvre d’art dans son contexte muséal et face à son public. Il traque ce qui, à son sens, fait de l’Histoire de l’Art, une source d’erreurs, voire une erreur : le poids de la contingence et du hasard, l’étroitesse des cadres temporels et géographiques, la logique des fins triomphant des causes. Son oeuvre, sans style défini et franchement conceptuelle, s’inscrit donc dans ce qu’il nomme la post-Histoire.

Les Triptychos Post Historicus

Au musée d’Orsay, il propose une intervention dans la lignée de sa série des Triptychos Post Historicus, élaborée depuis les années 1970 dans les plus grands musées du monde. Cette série associe immanquablement trois éléments, un produit d’origine végétale, un produit manufacturé et une oeuvre généralement reconnue comme un chef-d’oeuvre, ici, l’Autoportrait de Van Gogh, qui prend ainsi la suite des toiles de Rubens, Hals, Delacroix, Turner, Kandinsky, Modigliani, Matisse et Malevitch, qu’il a déjà eu l’occasion d’utiliser dans son travail.

Du 07 Octobre 2005 ou 08 Janvier 2006

Musée D’orsay

Entrée par le parvis,

1 rue de la Légion d’Honneur

75007 Paris

Information

Téléphone : 01 40 49 48 00

Internet : www.musee-orsay.fr

Horaires

Tous les jours sauf le lundi.

De 10h à 18h.

Le jeudi de 10h à 21h45.

Le dimanche de 9h à 18h.

Ouvert le 11 novembre.

Fermé le 25 décembre.

Prix d’entrée

Plein tarif : 7,50 euros.

Tarif réduit et dimanche : 5,50 euros.

Gratuité moins de 18 ans, adhérents Carte blanche du musée d’Orsay, MuséO, la carte jeune du musée d’Orsay et les amis du musée d’Orsay.