Les Diamants sont éternels – Avis +/-

Il tenait à s’éloigner le plus vite possible du grand buisson d’épines où s’amorçait la filière utilisée par un formidable trafic clandestin pour gagner, par toutes voies détournées, à huit mille kilomètres de là, son point d’aboutissement sur de tendres gorges féminines.

Les éditions Gallimard sont réputées pour leurs bourdes. Rappelons qu’à leurs débuts, ils avaient refusé un titre curieux A la recherche du temps perdu d’un dénommé Marcel Proust. En 1957, ils eurent à traduire un roman d’espionnage d’un ancien agent des services secrets de sa Majesté. Le dénommé Ian Fleming ayant écrit Diamond are forever le titre devint Chauds les glaçons… Quelques rééditions plus tard, le titre Les diamants sont éternels s’est finalement imposé.

Un scorpion a été le seul témoin du début du trafic de diamants en Sierra Leone. Néanmoins, leur escale dans les Îles Britanniques a attiré l’attention des autorités. Il a donc été décidé d’employer un Double Zéro pour infiltrer l’organisation et remonter ainsi toute la filière.

C’est ainsi que M. chargea 007 de prendre la place d’un passeur. Après un contact avec une employée nommée Tiffany Case, James Bond put ainsi faire connaissance avec les différents membres du gang, des champs de course du Texas « Au Texas, les puces sont tellement riches qu’elles ont les moyens de s’acheter un chien« , aux casinos de Las Vegas, à Spectreville le village reconstitué du far-west et jusqu’au paquebot Queen Elizabeth.

Point de Blofeld de cinéma, mais le gang des Splangeld Mob, qui est dirigé par les frères Serafino, rois du diamant, bookmakers clandestins, touchant également à la drogue et à la prostitution. Ils bénéficient de la « protection » de membres du gouvernement fédéral et des gouverneurs dans les Etats où s’effectuent leurs activités. De ce fait la proposition de M. de faire appel à J. Edgar Hoover (le plus grand ripoux d’Amérique !) n’est guère réaliste. Heureusement, Bond bénéficiera de l’aide de Félix Leiter, passé de la C.I.A. à l’agence Pinkerton qui effectue son travail de privé avec un bras et une jambe artificielle.

On remarquera que les méchants bénéficiant d’une haute personnalité n’existent pas dans ce roman. On y trouve juste des exécuteurs compétents et des organisateurs s’appuyant sur l’argent pour s’assurer des services : moins clinquant mais plus réaliste.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 273
Traduction : France-Marie Watkins & Marcel Duhamel
Editeur : Gallimard
Collection : Folio policier
Sortie : novembre 2002
Prix : 7 €