Présentation de l’éditeur
La vie du jeune Mino Aquiles Portoguesa, chasseur de papillons, changera à jamais le jour où il verra son village et sa forêt réduits à néant par les grandes compagnies pétrolières américaines, et tous ceux qu’il aime tués ou envoyés dans les bidonvilles des mégapoles surpeuplées.
Alors il deviendra le bras armé de cette Amazonie que l’homme blanc foule au pied, de tous ces pauvres gens sacrifiés au nom du progrès.
Alors il les tuera à son tour.
Tous. Un par un.
Avis d’Emilie
Wahou ! On referme ce livre en ayant l’impression d’avoir pris une douche froide. Voire un coup de Kärcher en pleine face.
Cette histoire commence tout simplement. Un jeune homme vit dans sa forêt paisiblement, loin de toute violence et de tout souci. Jusqu’au jour où des industriels américains dévastent son village. Ceux qui survivent à cette attaque doivent partir se terrer dans des bidonvilles.
Mino prend sa décision : il se vengera, il vengera les siens, mais aussi sa forêt bien-aimée. Pourtant, cette histoire de vengeance prend rapidement une allure de thriller écologiste. Mino se transforme en éco-terrorsite.
Dynamique, dur, plein de rebondissements, ce livre a toutefois des allures de conte philosophique. Il est écrit avec intelligence, et recul. Loin de se montrer manichéen, toutes les facettes de la nature, qui peut se montrer cruelle, mais aussi des humains, dont la bonne nature de certain ne parvient malheureusement pas à compenser l’ambition destructrice des autres, sont exploitées.
Toutefois, la question est posée, et judicieusement : vouloir protéger ce et ceux qu’on aime permet-il de perpétrer les actes les plus extrêmes ?
La psychologie des personnages est très fine, et l’on se prend parfois à regretter que Mino et sa bande n’existent pas réellement.
Ce roman, bien qu’oeuvre de fiction, est aussi un plaidoyer véhément en faveur des victimes de la mondialisation.
Fiche technique
Format : semi-poche
Pages : 416
Editeur : J’ai lu
Collection : Nouveaux Millénaires
Sortie : 4 juin 2012
Prix : 20 €