Le témoignage du pendu – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’inspecteur Benjamin Ross et sa compagne Lizzie Martin enquêtent sur une cause perdue : une affaire classée racontée par un condamné à mort.

Un homme destiné à la corde dirait n’importe quoi pour sauver sa vie. Mais que faire si son témoignage était vrai ? Lorsque l’inspecteur Ben Ross est appelé à la prison de Newgate par un homme condamné à mort, il ne s’attend pas à accorder le moindre crédit à sa parole.

Mais le récit d’un assassinat dont il a été témoin il y a plus de dix-sept ans est si convaincant que Ben ne peut s’empêcher de se demander si ce qu’il a entendu est vrai. S’il est trop tard pour sauver la vie de l’homme, peut-il encore enquêter sur un crime passé inaperçu pendant toutes ces années ?

Avis d’Artémis

Voici le cinquième tome de la série Lizzie Martin – ou plutôt Lizzie Ross puisqu’elle a épousé l’inspecteur Benjamin Ross, personnage avec qui elle partage la narration. Cette série policière s’ancre dans le Londres de la seconde partie du XIXe siècle.

Le livre s’organise autour de deux enquêtes, aussi intéressantes l’une que l’autre, et fort différentes. Tout commence par un affreux assassin dont la condamnation à mort est sur le point d’être exécutée : il fait appeler l’inspecteur Ross pour lui raconter un meurtre dont il a été témoin des années plus tôt. Par une nuit de tempête, en regardant par la fenêtre d’une belle demeure, il a surpris une jeune femme assassinant un vieux monsieur.

Bien que l’inspecteur se demande si tout cela n’a pas été inventé par le condamné pour gagner du temps, il ne peut s’empêcher de croire en la vérité de l’histoire qui lui est rapportée. Avec l’aide de son épouse Lizzie, il commence par vérifier les détails, et l’histoire apparaît de plus en plus plausible. Mais de qui s’agit-il ? Et pourquoi ce meurtre ?

La seconde enquête est celle d’une disparition inquiétante : une jeune femme a quitté le domicile conjugal avec sa petite fille. Le mari, qui vient signaler l’événement seulement deux jours après, semble très préoccupé par le qu’en-dira-t-on, et nous semble d’emblée antipathique. D’ailleurs, lors de la première rencontre avec la police, voilà comment il prend le temps de se présenter :

« Je me nomme Hubert Canning, commença-t-il. Je suis négociant en vins de qualité, et j’ai, dans mon métier, fort bonne réputation. Je fournis les meilleures maisons. »[[Extrait du chapitre 3, page 54.]]

Pourquoi avoir autant attendu avant de faire appel à la police ? Ont-elles été kidnappées ? Les a-t-il fait disparaître ? Ou ont-elles fui leur maison mais pour quelles raisons ?

Si l’on peut être un peu frustrée par les enquêtes qui sont assez légères finalement (on aurait aimé des intrigues plus complexes), il faut s’attacher à l’atmosphère de l’époque et la vie quotidienne qui sont fort bien rendues, aux personnages bien construits, aux thématiques abordées – la pauvreté, la place de la femme et le peu de droits de la femme mariée notamment. Sans oublier notre couple d’enquêteurs Lizzie et Ben Ross, qui sont fort attachants !

Fiche technique

Format : poche
Sortie : 2 juin 2016
Editeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Pages : 336
Prix : 7,50 €