Le Roi scorpion

Sorte de Robin des Bois antique, l’intelligence en plus, The Rock est Mathayus, le dernier des Accadiens. Malgré quelques scènes de catch pour attirer le chaland c’est bien un film à messages, et quels messages ! Car Le Roi Scorpion est un film sur fond révolutionnaire évoquant la lutte des classes.

Cette lutte se décline en une matrice (encore elle) 2×2. D’une part il y a la lutte entre le roi et le peuple et d’autre part le combat entre l’homme et la femme pour la suprématie au sein du couple. La loi du plus fort étant toujours la meilleure sauf quand le corbeau se laisse charmer, c’est bien évidemment l’électron libre de service à savoir l’anarchiste Mathayus, à l’enfance bercée par La révolution sociale ou La dictature militaire de Michel Bakounine, qui emportera et le royaume et la femme.

Les esclaves demeureront esclaves et la femme, ayant dévoilé toutes ses ruses à l’homme qu’elle croyait honnête passe du statut de sorcière à la virginité intacte à celui de femme au foyer. C’est donc finalement un film qui lance un avertissement contre les Robins des Bois des temps modernes qui volent aux riches pour redonner aux pauvres après un prélèvement, hors CGS/RDS -ils pensent à leurs retraites ces braves voleurs-, de 99 %.

Le film est excellemment moralisateur puisqu’il montre aux jeunes filles avides de libertés ce qu’il en coûte de vouloir voler de ses propres ailes et que tel Icare sombrant dans la mer, elles sombreront dans la maternité.

Pour les jeunes éphèbes désireux de connaître les ruses féminines, ce chef d’oeuvre est très didactique. On y comprend bien les histoires développées par les femmes depuis des millénaires pour faire croire, même aux plus expérimentés, qu’elles sont encore vierges.

C’est donc au final un très bon film qui, après en avoir compris l’essence, mérite d’être regardé à nouveau.