Le retour de la belle inconnue – Avis +/-

Résumé

Virginie Clay est une jeune américaine obèse, disgracieuse et malmenée par sa mère. Millionnaire en dollars, Madame Clay souhaite faire une alliance enrichie par un titre de noblesse en forçant son unique enfant à épouser le fils d’un duc anglais. Le promis n’étant arrivé que le jour des noces, il n’eut le temps de voir sa nouvelle femme que pour prononcer leur voeux avant que cette dernière s’évanouisse. Très malade, elle est recueillie par une tante aimante qui lui prodiguant des soins continus et sains lui font ravoir une silhouette de rêve. Virginie décide alors de divorcer de son coureur de dot, mais pour se faire, elle se rend au château en Angleterre sous une fausse identité pour faire l’état des lieux du désastre.

Avis de Valérie

L’auteur prend un malin plaisir à décrire la laideur de la jeune épousée. Son mépris profond pour la surcharge pondérale est assez difficile à supporté car ressasser jusqu’à plus soif tout au long du récit. Néanmoins, puisque Virginie se réveille après plusieurs mois de semi-coma mince comme un fil, beaucoup d’entre-nous s’imaginent déjà en train de faire une fièvre cérébrale comme l’héroïne. Par la suite, le personnage de Virginie hésite entre une connaissance du monde qu’elle devrait ignorer et une naïveté sans limite. Le récit n’est pas inintéressant mais il est doté d’une touche de perfidie un peu trop lourde pour y trouver un véritable plaisir dans sa lecture. La fluidité qu’apporte en général ce genre de roman est stoppé par les intrigues et les complots.

Par contre, la domesticité (ainsi que l’on nomme les employés à cett époque – le début du XXe) y est parfaitement décrite et laisse une empreinte historique sur ce que B. Cartland a elle même connue. Nous sommes alors au coeur d’une reconstitution historique précise pimentée par une histoire d’amour.

Pour conclure, malgré une certaine aversion sur les mesquineries et le jeu des apparences, nous ne pouvons que reconnaître une trame plus consistante qu’à l’habitude. Le talent de conteuse de la vieille Lady n’étant plus à prouver elle mène ses lecteurs par le bout de la lorgnette malgré ses manies et vieux trucs qu’elle aime faire rebondir de page en page.

A noter : cette réédition bénéficie d’une cartouche dorée et est nommée « Collect’or »

Fiche Technique

Éditeur : J’ai Lu
Sortie : 3 avril 2006
Collection : J’ai lu Pour elle
Format : Poche – 242 pages
Dimensions : 11 x 2 x 18

Prix : 5 €

Présentation de l’éditeur

Pauvre petite fille riche ! Laide et obèse, Virginie épouse demain Sébastien de Ryll, un lord anglais qu’elle n’a jamais vu: Mme Stuyvesant, célèbre milliardaire américaine, veut que sa fille soit duchesse ! La cérémonie achevée, Virginie s’effondre, victime d’un malaise, et Sébastien regagne l’Angleterre. Lorsque Virginie recouvre enfin la santé, son miroir lui révèle une silhouette svelte et un visage exquis. En son cœur, cependant, demeure la haine de cet homme vénal qui est son mari. Bientôt, l’étudiante Virginie  » Langholme  » aura accès à la très riche bibliothèque des ducs de Ryll. Dans cette fastueuse demeure, c’est l’Angleterre de toujours que découvre la jeune Américaine. Comme elle découvre, étonnée, émue, le secret de son mari, Sébastien, qui est irrésistiblement attiré par cette ravissante inconnue…