Le réchauffement global du climat : Rien qu’une bulle d’air chaud ?

Acte 1 : Y’a plus d’saisons, ma bonne dame !

Il y a une quarantaine d’années, deux décennies de climat un peu frais avaient suscité l’inquiétude des agriculteurs, puis du reste du monde. Les 26 et 27 décembre 1968, à Dallas, a lieu le symposium de L’Association Americaine pour l’Avancement des Sciences (AAAS) intitulé « Les effets globaux de la pollution de l’environnement ». La pollution fait un coupable tout trouvé pour les malheurs du temps, d’une part parce que personne n’aime la pollution, et d’autre part parce que la contre-culture, qui prend son essort à son époque, accompagne un sentiment de rejet de la civilisation technique. On s’y intéresse aux effets à grande échelle possibles sur l’atmosphère, que ce soit par l’injection d’aérosols qui augmenteraient l’albedo, la production de CO2 ou autres gaz qui pourraient causer un effet de serre, ou causer l’amincissement de la couche à ozone (une couche de la stratosphère ayant une concentration de moins d’une dizaine de molécules de O3 pour un million de molécules d’autres gaz de l’air, dont l’épaisseur, ramenée à la pression du sol, varie entre 2 et 5 millimètres selon la latitude, l’époque de l’année, et l’activité solaire).

Comme le présente succintement ce fameux article de Newsweek, The cooling world, paru au moment où cette inquiétude atteignait son paroxysme, le consensus scientifique était clair : la planète était sur le chemin d’un nouvel âge glaciaire imminent, et dans les prochaines années, tout portait à croire que ce refroidissement global aller entraîner la famine mondiale, suite à tornades violentes, sécheresses, innondations, périodes de froid prolongées, retards dans les moussons… et même accroissements de températures locaux !

A l’origine de ces prédictions apocalyptiques : des scientifiques qui s’appuyaient sur un traitement statistique des mesures de températures faites par un ensemble de stations météo terrestres reparties dans l’hémisphère nord. Les tentatives d' »explications » (plus honnêtement, il faudrait plutôt parler de tentatives de relier causalement l’activité humaine et cette courbe de températures) ne manquent pas, on se décide pour l’albedo dû aux particules de pollution dans l’atmosphère, qui renvoie le rayonnement solaire dans l’espace avant qu’il n’ait eu le temps de réchauffer la terre.

Manque de bol, à partir de la fin des années 1970, les étés ne sont plus si froids (on se souvient de la canicule de 1976, entre autres), et au début des années 1980, on oublie naturellement cette affaire de refroidissement…

La suite