Le prix Décembre à l’écrivain Charles Dantzig

Editeur chez Grasset, poète, traducteur, auteur d’une quinzaine d’ouvrages, Charles Dantzig, 43 ans, est notamment l’auteur du roman « Nos Vies hâtives » (prix Freustié et Nimier en 2001).

L’ouvrage primé, écrit avec un parti-pris de liberté, porte en majorité sur des auteurs morts du XXe siècle. Le plus ancien est François Villon, le plus récent, Françoise Sagan. Il s’agit principalement de Français: sinon, dit l’auteur, « mon livre aurait fait huit mille pages ». Il n’en fait que 968.

« C’est une sorte d’essai d’esthétique, et malgré moi, un autoportrait », explique ce grand lecteur qui aime Racine, Musset et Proust et n’aime pas Aragon, Cioran et Claudel. Il a écrit un livre érudit, vif et « interactif » dans la mesure où les lecteurs ne peuvent que réagir, favorablement ou pas, à ses goûts.

« J’ai essayé de varier les façons de raconter: plutôt que d’exposer ce qu’est « A la recherche du temps perdu », ce qui me paraissait assez vain, j’ai cherché ce que ce roman n’est pas. Un article sert à dire pourquoi on ne lit pas certains chefs-d’oeuvre (« Les Misérables »). Dans les articles, il y a des pour (la plupart) et des contre (« Céline » ou « La Princesse de Clèves ») », indique-t-il.

Il ne s’attache pas seulement aux auteurs mais donne aussi son point de vue sur des mots ou expressions comme « attachées de presse », « dandysme », « écrivains d’un seul livre », « lecture », « préfaces », « ponctuation » etc.