Le musée national des Arts asiatiques – Avis +

Présentation officielle

Le musée Guimet est né du grand projet d’un industriel lyonnais, Émile Guimet (1836-1918), de créer un musée des religions de l’Égypte, de l’antiquité classique et des pays d’Asie. Des voyages en Égypte, en Grèce, puis un tour du monde en 1876, avec des étapes au Japon, en Chine et en Inde lui permirent de réunir d’importantes collections qu’il présenta à Lyon à partir de 1879. Il devait par la suite transférer ses collections dans un musée qu’il fit construire à Paris et qui fut inauguré en 1889. Du vivant même d’Emile Guimet cette institution se consacra de plus en plus à l’Asie, tout en conservant une section sur les religions de l’ancienne Égypte, à la suite des expéditions dans diverses régions de l’Extrême-Orient.

Avis d’Emilie

Le musée Guimet, qui abrite les arts asiatiques, n’est sans doute pas le plus connu de Paris. Pourtant, il mérite qu’on lui consacre une demi-journée de visite, car il est véritablement extraordinaire.

On se sent tout petit devant les bas reliefs Indiens ou Cambodgiens. On découvre avec émerveillement des créatures mythiques, des déesses et des dieux dont on ignorait l’existence. Bronzes, ors, pierres, les matériaux sont multiples et nos yeux brillent devant tant de beauté.

Les dragons et lions se mêlent dans des styles très différents, qui laissent entrevoir le regard des peuples sur le monde et leur imaginaire.

L’apothéose vient sans aucun doute quand on s’approche de la vaisselle chinoise. Assiettes, vases, plats, tout est si finement ciselé, peint avec délicatesse que cela en devient intimidant.

Deux choses à déplorer toutefois : le côté fouillis du musée et l’éclairage. La disposition des œuvres laisse perplexe (il est tout à fait possible qu’elle parle plus à un autre visiteur, ça reste subjectif). On trouve par exemple des œuvres chinoises sur 3 étages, mêlées à des objets d’autres pays. La disposition des salles en U ne facilite sans doute pas un circuit plus fléché, mais on a l’impression que tout est un peu mélangé et qu’on rate des choses. Quant à l’éclairage, il faut absolument faire quelque chose. De nombreux spots sont éteints (ou en panne ?) et ceux qui restent ne permettent pas d’admirer les superbes collections à leur juste valeur.

En ce qui concerne les expositions temporaires, celles proposées en ce moment valent le détour.

Les Ors asiatiques explorent l’utilisation de l’or dans l’art en Asie. Broderie, écriture, bijoux, sculpture… Pourquoi ce matériau était considéré comme sacré ou était-il réservé aux nobles dirigeants ? La partie sur l’écriture à l’encre d’or, où l’on peut voir d’anciens parchemins, est particulièrement époustouflante.

Nous gardons le meilleur pour la fin avec l’exposition d’estampes japonaises. On peut y admirer ces fameux paysages peints, scène de la vie quotidienne, ancêtres de la photographie, et surtout, la célèbre Grande Vague d’Hokusaï. On est si ému de pouvoir admirer l’original, qui fait partie de l’histoire de l’Humanité, qu’on en verse quelques larmes.

Fiche technique

Dates : ouverture tous les jours sauf le mardi (gratuit chaque premier dimanche du mois)

Horaires : de 10H à 18H

Adresse : 6 Place d’Iéna, 75116 Paris

Métro : ligne 12, Tramway 2 et métro 9 Alma Boissière

Prix : 9,50 € plein tarif, 7 € tarif réduit. Le ticket offre l’accès au musée durant les deux semaines suivant son achat.
Plus d’informations sur le site internet du musée