Le Carnaval des enclonés – Roman de Richard Bessières
A cet instant le bruit tonitruant d’une corne de chasse retentit dans le couloir. A crever les tympans. Surpris Dan Seymour ouvrit la porte toute grande et aperçu au passage un énergumène couvert de fourrures qui galopait dans le couloir tout en s’époumonant dans son cor.
– Qu’est-ce qui se passe? grogna-t-il.
– Oh, ce n’est rien, renvoya Aldéric, c’est ce connard de Roland, on l’appelle Roland de Ronce boeuf
– Non, veaux! rectifia Semour, à Ronceveaux. Ainsi c’est lui! Et il va du cor souvent, comme ça?
– Bah…quand ça lui prend. Il paraît que Berlioz n’aime pas ça du tout.
La rancune des dirigeants de la France est notoire. Le plus grand témoin est un dénommé Aldéric. Son roi Clovis lui ayant reproché une obscure histoire de vase s’étant déroulé à Soissons, il aurait du se retrouver au Valhalla suite à un grand coup de francisque.
Au lieu de cela il se trouve dans un lieu étrange peuplé d’autres rois comme Napoléon, Mitterrand et Giscard. Mais aussi d’inconnus comme Georges Washington & Georges Marchais, Fidel Castro & Arlette Laguillier, Yves Montand & Zidane. Que fait Aldéric au milieu de tous ces personnages ? C’est Albert Einstein qui lui explique que dans le futur les machines dirigeant la Terre font du commerce intergalactique de célébrités. Il suffit pour cela de cloner les hommes du passé.
Une planète a besoin d’un conquérant : voici César! Une autre a besoin d’un dirigeant à poigne: voici un Staline (en cas de difficulté de paiement : voici un Georges Marchais). Bon, mais qui a besoin d’un guerrier franc nommé Aldéric ? Personne, c’est une erreur. C’est pour cela que cet être métallique persiste à l’appeler Louis XIV.
C’est alors qu’apparaît Dan Seymour le héros intergalactique du XXII° siècle, ou plutôt Richard Bueno le mécanicien de fusée spatiale du XXI° siècle, cloné lui aussi par erreur. Il lui explique les règles de survie :
– 1 : cesser d’affirmer ne pas être louis XIV
– 2 : éviter comme la peste La Montespan
– 3 : s’échapper avant que la supercherie soit découverte et que les faux clones soient conduits au laminoir
C’est ainsi que s’organise la fuite d’Aldéric alias Louis XIV, de Richard Bueno alias Dan Seymour, d’Ulla la chienne génétiquement modifiée et douée de parole, ainsi que d’une jeune fille prénommée Maggy, mais qui ignore son identité depuis qu’elle perd régulièrement la mémoire.
Qui pourrait les arrêter ?
Voilà les Dalton ! En effet le quatuor de fuyard en rencontre un autre. Ils viennent d’entrer sur le territoire des hors-la-loi où le pouvoir est partagé entre Vidocq, Kissinger et Al Capone.
Faut pas pousser Mamie dans les Schlingniarfs : une aventure de Sydney Gordon – Nouvelle de Jean-Marc Lofficier
Si vous avez regardé CNN, vous savez ce qui s’est passé ensuite. Iris a jugé utile de déboucher le flacon. Un Schlingniarf en est sorti, à côté duquel King Kong aurait fait l’effet d’un hobbit, et a dévoré deux divisions de l’armée américaine, 12 chasseurs à réaction, trois voitures de pompier, 24 camions télé, 3.425 personnes de bonne volonté, dont sept Père Noëls et deux Français.
New-York est envahi une fois de plus. Ce n’est ni un singe géant, ni un monstre préhistorique radioactif mais un Schlingniarf. Un Schlingniarf ? Ben, pourquoi pas. Et c’est à Sydney Gordon de régler le problème.
Tout comme Dan Seymour, Sydney Gordon va réaliser qu’être un héros de Richard Bessières présente bien des inconvénients, surtout si Jean-Marc Lofficier met son grain de sel dans la narration.
Ces deux auteurs nous démontrent que la science-fiction comme la fantastique peuvent être hilarant… sauf peut-être du point de vue de leurs héros.
Fiche Technique
Editeur : Rivière Blanche
Sortie : janvier 2007
Prix : 17 euros
Illustration de couverture : Grillon
Postface : Remy Lechevalier
Inédit, moyen format, 192 pages