Le Collectionneur de voeux – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’amour peut abattre toutes les barrières.
Lorsque Clara arrive à La Nouvelle Orléans pour y intégrer la compagnie de danse locale, la jeune ballerine est un peu perdue. Elle ne connaît pas cette ville et veut la découvrir. C’est lors d’une de ses promenades qu’elle découvre la plantation Windisle.

Abritée derrière un grand mur, la propriété est envahie par une végétation luxuriante et semble abandonnée. Mais Clara découvre vite qu’un jeune homme, Jonah, y vit en reclus. Il est défiguré et refuse qu’elle le voie. Mais Clara parvient à établir une relation avec lui, qui s’approfondit à chaque visite dans le cadre merveilleux de la propriété abandonnée.

Quelle est l’histoire de cet homme en souffrance ? Et quel terrible sort a frappé autrefois ces lieux, les condamnant à la ruine et l’abandon ?

Avis de Claire

Clara est danseuse au New Orleans Ballet. Originaire de l’Ohio[[Comme Mia Sheridan]], elle ne connait quasiment personne dans sa nouvelle ville d’adoption, et peine à créer des liens. Un jour, en discutant avec son adorable voisine, elle entend parler d’une légende locale, un mur qui pleure l’amour perdu de deux amants, et dans lequel les locaux viennent déposer des vœux, dans les anfractuosités des pierres.

La vieille dame lui raconte l’histoire de ces amants maudits, un officier Confédéré et une jeune esclave métisse. Subjuguée par cette légende, Clara se renseigne où elle peut, mais surtout décide d’aller voir les lieux, et d’y déposer un souhait pour percer le mystère de cet endroit. Contre toute attente, de l’autre côté, quelqu’un lui répond. C’est une voix d’homme, profonde, sombre, triste.

Clara le surnomme « le collectionneur de voeux », mais il s’agit de Jonah, un descendant de la famille liée au mystère, mais surtout un homme brisé par un drame qui lui a coûté des proches, et l’a défiguré. Chaque jour, son visage lui rappelle ses erreurs du passé, et l’empêche de se pardonner. Il n’est pas sorti de la propriété depuis huit longues années. Il n’attend plus rien de la vie, rien que son chagrin.

Petit à petit, chaque semaine, Clara lui rend visite, et ils se parlent à travers le mur. Ils apprennent à se connaître et peu à peu, Clara perce symboliquement les murailles que le jeune homme a érigées autour de lui. Bientôt, ces discussions sans se voir ne suffisent plus et Clara le met au défi de sortir. L’amour nait doucement, par petites touches, mais suffit-il au coeur pour accepter de se pardonner à soi-même ?

C’est une sublime histoire que nous livre Mia Sheridan, on a l’habitude de sa tendresse pour les êtres blessés, défigurés, diminués par la vie et les épreuves. A leur façon, Clara et Jonah se soignent l’un l’autre, sans l’avoir vraiment décidé, juste grâce à la magie d’un instant. On aime ce couple tout en délicatesse, les descriptions détaillées de l’ambiance si particulière de la Nouvelle Orléans, et l’attention portée aux personnages secondaires.

Dans ce roman, on ne peut manquer de reconnaître quelques références abondamment présentes dans une foule de petits détails, Jonah oscille entre le personnage de la Bête, du célèbre conte, et aussi d’Erik, le fameux Phantom, réinventé par Andrew Lloyd Weber, mais popularisé par Gaston Leroux. Le fait que l’action se déroule à la Nouvelle Orléans ajoute encore au mystère, avec sa tradition vaudou, son héritage français aux noms de famille si caractéristiques.

Mia Sheridan est de ces romancières dont les histoires nous triturent à chaque fois le coeur. Cette histoire, elle l’avait écrite il y a longtemps, sous forme de nouvelle, et c’est son mari qui l’a encouragée à la développer et la publier. On le remercie pour cela, car ce texte est une véritable petite merveille du genre, un savant dosage entre romance, passion et émotions, avec cette petite touche en plus apportée par l’ambiance exotique de la Nouvelle Orléans.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 428
Editeur : Hugo Romans
Sortie : 12 mai 2021
Prix : 17 €