La fleur du désert/Une saison pour aimer – Avis + et –

La fleur du désert de Susan Mallery

Présentation de l’éditeur

Victoria est effondrée. Comment son propre père a-t-il pu la vendre à un homme, comme si elle n’était qu’une vulgaire marchandise ? C’est pourtant bien, hélas, la stricte vérité : afin d’échapper à la prison, son père l’a offerte au prince Kateb d’El Deharia. Consternée et révoltée par ce marché aussi odieux que scandaleux, elle n’a pourtant d’autre choix que de l’honorer. Même si l’idée de devenir la maîtresse d’un homme aussi froid et arrogant que Kateb l’effraie au plus haut point…

Avis de Marnie

Il fallait bien le talent de Susan Mallery pour parvenir à nous passionner avec une intrigue ayant pour toile de fond, le rêve oriental dans toute sa splendeur… insupportable ! Et pourtant, elle joue le jeu, en choisissant une petite ville sortie de nulle part qui vivote en plein désert, cernée par de mystérieux ennemis (que nous ne verrons jamais) dirigée d’une main de fer par un prince arabe sorti d’on ne sait où, plus que progressiste comme son conseil de sages, gentil comme tout. D’ailleurs tout le monde est fort sympathique ici, subissant certes des règles archaïques (pas du tout musulmanes !), mais tous prêts à les abandonner joyeusement.

Vous l’aurez compris, l’humour assez sardonique de notre auteur a encore frappé. En effet, si le premier chapitre est dramatique à souhait et nous prépare un affrontement plein de bruit et de fureur dans le désert, dès l’arrivée au fameux village (qui ressemble à une gentille petite ville toute pimpante qui pourrait être située n’importe ou ailleurs dans le monde) le ton va changer du tout au tout. Nous pourrions en fait résumer cette histoire en une phrase : là où Victoria met les pieds, l’herbe ne repousse plus. En quelques jours, elle va transformer toute la ville à la manière d’un rouleau compresseur, alors que notre prince est rapidement dépassé par les évènements.

De souriant, cela devient vite comique, que ce soit au premier ou au dixième degré. Léger, totalement incongru, ce récit ne se prend jamais au sérieux et nous permet de nous plonger pendant une bonne heure dans un joyeux dépaysement rythmé par les confrontations aussi enthousiastes que passionnées de nos deux héros aussi attachants l’un que l’autre. Il faut saluer un auteur qui sait comme toujours tirer malicieusement son épingle du jeu d’un contexte totalement idiot.

Bluffant !

Une saison pour aimer de Cyndi Kirk

Présentation de l’éditeur

Beau, séduisant, riche et attentionné, Seth Anderssen a tout de l’homme idéal. Pourtant, Lauren refuse de succomber à l’incroyable attirance qu’elle éprouve pour lui et garde ses distances. A quoi bon se lancer dans une relation qui serait de toute évidence vouée à l’échec ? Seth ne lui a-t-il pas fait clairement comprendre que, même s’il la trouvait très attirante, plus jamais il ne s’engagerait auprès d’une femme ? Mais lorsque celui-ci lui demande de s’installer chez lui pour veiller sur sa fillette de sept ans, elle oublie toutes ses résolutions et accepte, en dépit de ses réticences…

Avis de Marnie

Tout nouvel auteur américain qui ne publie que depuis 2009, Cindy Kirk fait paraître ici le troisième et dernier roman de sa seule trilogie Meet me in Montana. Cette histoire pourrait être charmante, intéressante ou tout au moins faire preuve de fraîcheur et d’enthousiasme. Malheureusement, c’est surtout sur ce point là que le bas blesse. Nous avons l’impression de lire une énième romance avec des « je t’aime mais je ne veux pas » et des « je tombe amoureux mais il ne faut pas », soit des valses hésitations dont nous nous lassons faute de souffle, de nerfs et d’envie. En fait, nous ne comprenons pas franchement ce qui empêche les héros de conclure.

Les péripéties (quand il y en a !) sont attendues ou assez incohérentes. Seth a fait la promesse à sa défunte femme de ne pas se marier ne voulant pas imposer une méchante marâtre à la pauvre enfant. Lorsque commence le récit, la petite fille est déjà totalement sous le charme de Lauren qui l’adore tout autant. Alors, quel est l’intérêt de l’intrigue ? Justement, il n’y en a pas, comme l’originalité, le suspense est inexistant. Nous nous ennuyons ferme. Et ce n’est pas le style terne de Cindy Kirk qui va nous réconcilier avec son récit.

Une vraie déception !

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 novembre 2010
Prix : 6,30 €