Résumé
Margit, enfermée dans un couvent où elle est maltraitée à cause de son insoumission, est délivrée par un chevalier, le Sire Bengt qu’elle épouse. Son exigence de liberté, ses caprices, son orgueil et également l’incompréhension des mensonges de son mari qui croit ainsi la protéger, la conduisent au désespoir dont elle sort lorsqu’elle et Sire Bengt découvrent ensemble que la seule voie de la liberté est l’amour.
Avis de Marielle
Strindberg était-il misogyne ? En tout cas ses sentiments pour les femmes sont ambigüs et variables selon les périodes de sa vie. La Femme de Sire Bengt n’attire pas forcément la sympathie, même si sa souffrance est clairement exprimée et compréhensible. Cette pièce expose la difficulté de communiquer entre l’homme et la femme, l’erreur d’idéal que chacun projette sur l’autre. La seule solution à cet enfermement est l’oubli de soi et l’amour de l’autre (cri d’amour de Margit pour son enfant lorsque la mort approche).
Le lieu où se joue la pièce est tout d’abord déconcertant, avec un décor on ne peut plus dépouillé, mais conforme à l’austérité de la pièce. La bonne mise en scène , les comédiens excellents, en particulier les personnages centraux joués par Audrey Beaulieu et Mikaël Alhawi, font passer de belles émotions.
Bien que la pièce ne soit pas du style populaire, il est regrettable qu’une telle qualité n’attire pas un nombreux public qu’elle mériterait autant par le texte que par son interprétation.
Fiche Technique
Mise en scène de Christian Suarez
Avec Audrey Beaulieu (Margit), Mikael Alhawi (Sire Bengt), Xavier Van Gasselt (le Confesseur), Patrick Piard (le Valet, l’Intendant, le Sénéchal, le Greffier), Alexandra Furon ( Metta, la Sénéchale, diverses femmes), Marine Montaut (L’Abesse, Maline, la Gouvernante, diverses femmes), Charles Quéméré (le Bailly)
Représentation : jusqu’au 13 février 2010
Adresse : Théâtre du Nord Ouest, 12 rue du Faubourg Montmartre – Paris 2e
Métro : Grands Boulevards
Tarif : 20 € (8 € par Billetsréduc)