La douce tranquillité des samedis – Avis +

Présentation de l’éditeur

En tant que directrice de la très sérieuse Revue d’éthique appliquée, Isabel Dalhousie se fait un devoir d’aider les gens qui l’appellent à l’aide. C’est aussi sans doute parce qu’elle adore se mêler de ce qui ne la regarde pas. Et lorsqu’une femme, rencontrée dans un dîner mondain, lui demande d’enquêter dans le milieu pharmaceutique, sur une affaire qui a ruiné la réputation de son mari, Isabel n’hésite pas à bousculer son quotidien déjà bien occupé.

Mais elle doit aussi faire face à ses problèmes de couple avec Jamie, son jeune et bel amant et au désagréable come-back de son pire ennemi… Avant de goûter de nouveau à la tranquillité des samedis d’Édimbourg, Isabel devra être plus philosophe que jamais et affronter les problèmes avec un flegme very scottish !

Avis de Marnie

Il faudrait certainement arrêter de publier cette série dans la collection « Grands Détectives », comme s’il existait le moindre suspense dans ces histoires. Attention, nous sommes loin de ne pas apprécier l’introspection d’Isabel Dalhousie qui analyse le moindre événement de son quotidien comme s’il s’agissait de questions philosophiques. Toutefois, même si elle s’essaye à mener de petites enquêtes, nous sommes à mille lieux de nous trouver à résoudre une intrigue policière.

Ceci étant établi, il est presque rassurant de retrouver notre très rêveuse héroïne, disséquant les moindres faits et gestes de ceux qui l’entourent comme si cela pouvait lui apporter la connaissance universelle. La différence d’âge comme de moyens financiers entre Jamie et elle la font de nouveau réfléchir, et la voici qui se découvre moins tolérante qu’elle ne l’espérait.

Ses relations avec Cat sont toujours aussi peu simples et s’ajoutent ici des échanges complexes avec Eddie. En effet, notre douce héroïne quelque peu sentencieuse montre, à son grand étonnement, une vraie difficulté à communiquer, alors que le petit Charlie s’éveille à la vie…

Tout ces personnages évoluent, au gré des péripéties de l’existence, mais aussi de leur propre ressenti, avec en filigrane l’explication du mot bonheur. L’enquête policière (le mot est vraiment relatif) n’est encore là que le prétexte pour mieux se connaître soi-même. Alexander McCall Smith intègre comme d’habitude la ville d’Edimbourg, personnage à part entière de cette charmante chronique au charme suranné, où l’humour côtoie une émotion à fleur de peau toute en retenue… ce qui pourrait aussi s’appeler le flegme britannique !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 283
Editeur : 10/18
Collection : Grands détectives
Sortie : 4 novembre 2010
Prix : 7,90 €