Avis de Valérie
La rose des vents débute, comme tout roman de Fantasy, par nous asséner de néologismes que l’on doit vite retenir pour que la lecture ne soit pas hachée. On a beau aimé le genre, c’est toujours un exercice fastidieux que de se plonger dans un nouveau monde, vocabulaire, mode de pensée… Un exercice quelques fois usant, il faut l’avouer. Mais étrangement, et malgré ma propre réticence à la vue de ces castes, pouvoirs, noms nouveaux, on entre très rapidement dans l’histoire et contrairement à ce que j’affirme, on découvre l’histoire sans obligatoirement s’arrêter sur les créations ex-nihilo de Gail Dayton. La construction du récit et son écriture sont suffisamment carrées pour lui permettent toutes latitudes quant à la conception de son univers.
L’Adara est un pays matriarcal de marchands qui ne recherche que la paix pour prospérer. Afin de se protéger et de favoriser le commerce, la magie est utilisée dès que le besoin se fait sentir. Seules certaines femmes naissent avec un pouvoir précis et sont donc offertes au service de la communauté. Kallista est puissante. Elle peut attirer la foudre sur toute cible qu’elle peut repérer. Toujours accompagnée de son garde du corps Tarek, elle s’apprête à livrer un combat qui semble perdu d’avance contre un envahisseur barbare en plus grand nombre, les Tibrans. Contre toute attente, Kallista repousse l’ennemi en se découvrant un puissant pouvoir de mort. Devenue la plus importante Naïtan, elle doit apprendre à maîtriser cette magie impétueuse et imprévisible et se rendre en plein territoire ennemi pour tuer le démon qui possède le roi.
Cet agréable roman se déguste avec plaisir. La relation entre la presque déesse par sa position et ses pouvoirs et son servile soldat frustre en permanence nos attentes afin de mieux les combler par la suite. A la fois rugueux, fluide et sexy, le récit se fait plaisir sous nos yeux. Il s’agit du premier tome d’une trilogie que la collection Luna publiera en son temps. Comme c’est le cas avec toutes les collections grand format de Harlequin, la couverture est chiadée et le format (moyen) est parfait pour apprécier la lecture et pouvoir l’emporter partout.
Fiche Technique
Traduction : Lucie Perineau
Sortie : 1 mars 2006
Collection : LUNA
Format : Broché – 576 pages
Dimensions (en cm) : 12 x 3 x 19
Prix : 7,50 €