La Princesse au visage de nuit – Avis +

Éditeur ‏: ‎Pocket

roman de David Bry

Présentation de l’éditeur

Vingt ans qu’Hugo n’a pas remis les pieds dans son village natal, coincé entre un bois sombre et une large rivière. Le décès soudain de ses parents l’y oblige pourtant, et le jeune homme constate que rien ou presque n’a changé. La sorcière hante toujours le cimetière, l’ogre s’est reclus dans sa maisonnée, et l’ombre derrière la fenêtre du château veille, fidèle à son poste.

Vingt ans qu’Hugo tâche d’oublier son enfance meurtrie, les pleurs étouffés et la disparition de ses amis. Mais quand le vent chuchote des prénoms à l’oreille, que des jouets perdus refont surface, que des lucioles dansent au milieu du brouillard, peut-être est-il temps d’affronter les peurs enfantines et de retrouver le souvenir de cette nuit d’orage où la princesse au visage de nuit a déchiré le voile de la réalité.

Avis de Thérèse

Première Etoile montante de l’Imaginaire, le nouveau label des éditions Pocket, David Bry nous livre avec La princesse au visage de nuit un envoûtant récit, à la fois angoissant et poétique, où se mêlent une enquête policière, des souvenirs d’enfance et une légende qui hante un petit village pas bien éloigné de Paris, où depuis des siècles des enfants disparaissent.

Auteur jusque-là de romans de fantasy et d’anticipation, David Bry réussit brillamment cette première incursion dans le monde du réel, tout en y introduisant une part de fantastique et de magie.

De nos jours, suite au décès de ses parents, Hugo est amené à retourner dans le village de son enfance qu’il a quitté vingt ans plus tôt. Dans ce village, aujourd’hui comme hier, tout le monde a des secrets, des parts d’ombre et, s’il y a la légende d’une princesse, il y a aussi un ogre, une sorcière.

Après s’être efforcé pendant vingt ans de faire abstraction de cette partie de sa vie, Hugo va devoir essayer de retrouver le souvenir de cette nuit de 1999 où, avec ses amis Sophie et Pierre, ils se sont enfoncés dans la forêt à la recherche de la princesse au visage de nuit, cette forêt dont il est le seul à être ressorti, amnésique.

Des chapitres en italique nous ramènent en 1999, cette année où tout le monde – et surtout les enfants – ne parlait que de la princesse au visage de nuit. Depuis, les enfants n’ont plus le droit d’entrer dans le bois.

D’une écriture fluide, limpide et imagée, David Bry traite dans ce conte des sujets aussi sombres que la maltraitance, le deuil, le manque d’amour, les remords, les doutes, les enfants malheureux qui se raccrochent à n’importe quel espoir. Mais en contrepartie, il y a l’amitié, la confiance, la fidélité, l’amour, une lumière dans cette nuit noire.

Un seul regret : la fin peut-être un peu trop rapide.

Il faut saluer la splendide maquette du livre, cette superbe couverture où les lettres du titre émergent d’un feuillage sombre (qu’il faut peut-être regarder plus attentivement…) et les branchages qui illustrent les titres des différentes parties.

Si vous aimez les polars, si vous aimez les contes de fées, si vous aimez les romans envoûtants et inquiétants, c’est un roman à lire d’urgence !

Etoile montante de l’Imaginaire, il ne fait aucun doute que David Bry brillera longtemps au firmament !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 354
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 13 janvier 2022
Prix : 7,95 €