La Prière de l’assassin – Avis +

Présentation de l’éditeur

À dix ans, la princesse Jeanne, fille d’Henri II d’Angleterre, est envoyée en Sicile afin d’y épouser le roi. Adelia Aguilar, la seule médecin en laquelle Henri II ait confiance, accompagne la princesse dans son voyage jusqu’à Palerme.

C’est ainsi qu’Adelia fait voile vers le sud de l’Italie aux côtés de la fastueuse procession de nobles, musiciens, serviteurs et femmes de chambre. Mais quand les membres de la délégation commencent à mourir dans des circonstances suspectes, des accusations de sorcellerie s’élèvent à l’encontre de la brillante femme médecin.

Pendant ce temps, l’un des voyageurs, dissimulé sous un déguisement ingénieux et animé d’un redoutable désir de vengeance, observe attentivement Adelia. S’il la veut morte, il préférerait d’abord la voir souffrir.

Avis de Valérie

Jeanne, fille du roi Henri II, doit traverser l’Angleterre, la France et l’Italie pour se rendre en Sicile, où elle est promise au roi Guillaume, un Normand, afin de consolider une alliance entre les deux royaumes. Elle a 10 ans, et pourtant connaît déjà son devoir et tient son rang. Malin, le roi exige la présence d’Adelia Aguilar afin que la doctoresse des morts – mais aussi des vivants – puisse s’assurer de la santé de l’enfant tout au long du trajet. Pour les apparences, et la sauvegarde d’Adelia, Mansur l’accompagne et se fait passer, lui, pour le médecin.

Il s’agit d’un long voyage, d’un an pour le moins. Pour s’assurer que la femme qui lui est tant utile revienne en Angleterre, il retient sa petite Allie, confiée à son épouse captive, Aliénor. C’est un crève-coeur pour notre héroïne de se séparer de sa fille, mais a-t-elle le choix ? Dernière chose, Henri confie un objet de valeur retrouvé par Adelia (dans le tome précédent) à un jeune ami de la doctoresse, Ulf, camouflé dans une croix (l’objet, par l’ami !). En effet, l’équipage est armé, et c’est l’occasion pour des pèlerins allant à Jérusalem, de traverser des pays étrangers en sécurité.

Pour superviser toute cette caravane, l’évêque de Saint-Alban, l’amant caché d’Adelia, aura fort affaire. Sans compter que celle qu’il aime lui en veut de l’avoir obligée à laisser leur fille derrière eux. Son caractère peu conventionnel, son assurance si peu féminine et ses talents de guérisseuse attire les inimitiés, et la font passer aux yeux des superstitieux pour une sorcière…

De plus, un homme est à ses trousses. Adelia a tué son amant dans le précédent opus, et il n’a plus qu’un désir… la faire souffrir avant de la tuer. On sait qu’il a changé d’identité pour voyager avec les pèlerins, mais personne sait qui il est. Pourtant, la jeune femme ne veut rien entendre. Il devient évident qu’un passager la traque ; les morts commencent à tomber autour d’elle. Elle est têtue et ne s’imagine pas générer autant d’attention, même négative.

Nous avions tellement apprécié la peinture du moyen-âge anglais, que la quitter, même si c’est pour traverser la France, ne nous semblait pas aussi intriguant. Et pourtant… le voyage est aussi passionnant que lorsqu’on découvrait les villes britanniques ou l’extraordinaire Avalon. On débarque en Normandie, puis traversons les différents duchés dont tous ne sont pas favorables au roi anglais.

Puis la caravane arrive dans le sud, où l’inquisition s’attaque alors aux hérétiques cathares, qu’Adelia rencontre. Elle-même est mise au ban de l’équipage, car ses talents de guérisseuse inquiètent qui y voient l’oeuvre du diable. Elle éprouve de l’admiration pour ses Parfaits, et sa franchise forcenée ne peut faire renoncer à ses principes qui la conduiront pas loin du bûcher.

La fin ouverte nous donne particulièrement envie de continuer à chevaucher aux côtés d’Adélia, Rowley, Mansur et Ulf, mais il faudra se faire une raison. La romancière est décédée peu de temps après, nous laissant orphelins de la meilleure série d’enquêtes historiques anglaises.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 432
Editeur : 10/18
Collection : Grands détectives
Sortie : 5 avril 2018
Prix : 8,40 €