La Nostalgie heureuse – Avis +

Seize années sans Japon. J’étais au bout du rouleau. L’imparfait ne se justifie pas « je suis au bout du rouleau »

Le retour d’Amélie Nothomb au pays du soleil levant s’est effectué sinon dans le tremblement, du moins dans la stupeur. Car retournant sur les lieux de son enfance elle ne reconnaît plus rien. « L’Apocalypse s’est quand on ne reconnaît plus rien ».

Tout en recherchant des preuves de son existence elle retrouve deux personnages emblématiques de son passé : Nishio-san[[Apparue dans Métaphysique des tubes]] la nounou de son enfance et Rinri[[cf. Ni d’Eve, ni d’Adam]] l’amoureux de sa jeunesse (Juliette Nothomb avait souhaité la bienvenue au petit-ami de sa sœur en lui confectionnant ce sommet de l’art culinaire occidental : le hachis-parmentier).

Nous informant des réalités de l’archipel japonais (par patriotisme certains habitants tiennent à consommer des produits de Fukushima), Amélie Nothomb procède à une analyse pertinente des mentalités nippones. C’est ainsi qu’elle nous informera que Marcel Proust est un auteur japonais.

Mais alors que ce dernier reconstruisait le passé dans ses écrits, Amélie marche sur les traces du sien, absorbant ainsi la nostalgie. Cette dernière peut être malheureuse du point de vue occidental, mais également heureuse du point de vue japonais.

Les souvenirs et les témoins sont toujours présents prouvant l’existence d’Amélie Nothomb et lui permettant d’éprouver cette nostalgie.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 162
Editeur : Albin Michel
Sortie : septembre 2013
Prix : 16,50 €