L’oeil du tsar rouge – Avis +

Présentation de l’éditeur

1929, Sibérie
Le jeune commissaire Kirov vient chercher un homme pour le sortir du goulag. L’ordre en a été donné par le camarade Staline en personne : le prisonnier 4745-P doit être immédiatement « réactivé ». Alors qu’il extirpe de l’enfer un homme à moitié mort, Kirov ne se doute pas qu’il vient de rendre à la vie une légende : l’inspecteur Pekkala, que toute la Russie connaissait sous le surnom de « l’Œil d’émeraude », était le plus grand policier du tsar Nicolas II.

Un homme au-dessus de tous les pouvoirs, ne répondant qu’au tsar et dont sa loyauté à la Couronne a entraîné la perte. Si Staline rappelle son pire ennemi à son côté, c’est qu’il a besoin de ses talents exceptionnels pour résoudre une énigme dont la réponse pourrait constituer une véritable bombe politique : que sont devenues les dépouilles des Romanov ? L’un des enfants du tsar n’aurait-il pas échappé à la colère rouge ?

Dans ce thriller historique, Sam Eastland, relève le double défi de faire renaître un pan d’histoire passionnant et de faire surgir des forêts de Sibérie un héros brillant, torturé, cynique et terriblement attachant.

Avis d’Enora

Cela fait maintenant onze ans que la famille impériale a été exécutée et que le policier du tzar, Pekkala, survit au silence glacé du goulag de Borodok, sous le matricule 4745-P. Quelle n’est pas sa surprise quand un jour on vient le chercher sur ordre de Staline pour retrouver les dépouilles des Romanov.

Pour cet homme profondément intègre mais que la torture a brisé, c’est l’occasion de se racheter, et de rendre comme un dernier hommage au souverain qui lui avait accordé sa confiance. Ce qu’il ignore, c’est que cette mission va raviver les blessures de son passé…

Ce roman est d’abord un roman d’atmosphère qui nous immerge au cœur des étendues glacées de l’ex Russie à l’époque Stalinienne. L’enquête s’entrecoupe de réminiscences de Pekkala dans une alternance qui non seulement développe le personnage mais introduit des protagonistes aussi différents que Nicolas II ou Joseph Djougachvili dit Staline. Il y a du Dostoïevski dans la façon dont Sam Eastland peint Pekkala, cet homme miné par des tempêtes intérieures, la solitude et la nostalgie du passé, et surtout dans les relations complexes qui le lient à son frère.

Complètement imaginaire et pourtant totalement crédible, l’intrigue maintient en haleine jusqu’au dernier chapitre. A noter les repères historiques à la fin du roman, qui permettent au lecteur de séparer la fiction de la réalité historique.

Avec L’œil du tsar rouge, Sam Eastland fait une entrée remarquée dans le monde du polar historique : un scénario bien ficelé qui nous entraine dans un monde sans rédemption et surtout un personnage principal remarquable qui, pour notre plus grand plaisir, va devenir récurrent puisque l’auteur travaille actuellement à un second tome.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 342
Editeur : Anne Carrière
Sortie: janvier 2011
Prix: 21 €