L’homme aux rubans noirs – Avis +

Présentation de l’éditeur

Pourquoi Paul de Gondi, coadjuteur de Paris, est-il si terrifié par le vol d’une lettre qu’il conservait dans sa chambre du Petit Archevêché ? Qui est vraiment Nicolas Perrier, cet orfèvre de la rue de Montmorency qui raconte à chacun être le descendant de l’alchimiste Nicolas Flamel et être capable, comme son ancêtre, de transformer l’or en plomb ?

Qu’est devenue la petite-fille de Mathieu Molé, le président du Parlement de Paris, qui a été enlevée à sa mère, novice à Saint-Antoine-des-Champs, pour être abandonnée devant l’église Saint-Landry ? Qui a battu Michel Particelli d’Emery, le contrôleur général des Finances qui redoute d’être envoûté par quelque sorcier ? Qui est cette mystérieuse confrérie de l’index qui poursuit de sa férocité les libres penseurs et principalement Savinien Cyrano de Bergerac, accusé d’avoir assassiné le comédien du théâtre du Marais, Philidor ?

Avis d’Enora

L’homme aux rubans noirs regroupe cinq aventures criminelles dans le Paris de Mazarin. Cinq énigmes que devra résoudre Louis Fronsac, ancien notaire devenu Marquis de Vivonne, surnommé par ses amis l’homme aux rubans noirs à cause des galants de cette couleur qu’il attachait aux manches de sa chemise, à contretemps de la mode qui les arborait multicolores. Il devra ainsi retrouver une lettre volée à Paul de Gondi, évêque et coadjuteur de l’archevêché de Paris, puis un livre manuscrit de Nicolas Flamel, récupérer un enfançon abandonné, combattre le maléfice qui tourmentait Monsieur d’Emery et enfin sortir Monsieur de Bergerac de la Conciergerie !

Heureusement que notre ancien notaire a aiguisé sa perspicacité et son don de raisonnement dans les enquêtes de succession et qu’il peut compter sur de vrais amis comme le commissaire Gaston de Tilly.

Nous rencontrerons ainsi des alchimistes qui ont trouvé une façon originale de transformer le plomb en or, les gueux du royaume d’Argot, plus souvent appelé la cour des Miracles mais aussi un comédien plein d’avenir Jean-Baptiste Poquelin et un poète irascible Cyrano de Bergerac, tout en explorant le cloître de Notre Dame, la grande pompe du Pont Neuf appelée la Samaritaine et la foire des jardins de l’abbaye Saint-Germain.

Jean d’Aillon est un de nos meilleurs auteurs historiques français. Non seulement ses romans s’appuient sur une profonde érudition et une énorme documentation mais ils regorgent de rebondissement et de suspense. Arc-boutés à l’histoire, ses récits nous font redécouvrir une époque à travers la vie de personnages principaux fictionnels et de héros secondaires qui sont en général des personnes ayant existées, souvent peu connues du grand public, découvertes par l’auteur, au fil de lectures de biographies ou de mémoires d’époques. Ce sont d’ailleurs de ces mémoires très nombreuses au XVIIe et XVIIIe siècle, qu’il tire les petits mystères inexpliqués.

La série des Fronsac couvre pratiquement tout le XVIIe siècle, mais ces cinq récits se déroulent pendant la régence d’Anne d’Autriche. Jean d’Aillon en profite pour réhabiliter Mazarin en tant qu’homme d’état, puisque ce sicilien arrivé au pouvoir dans une France ruinée par Richelieu et livrée aux factions, laissera quinze ans plus tard au jeune Louis XIV, un pays agrandi, riche et lumière des lettres et des arts.

Ce recueil nous livre cinq romans historiques à énigmes d’une très grande qualité, aussi instructifs que passionnants, comme sait si bien le faire Jean d’Aillon.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 583
Editeur : J.C Lattès
Sortie : 3 février 2010
Prix : 19 €