Présentation de l’éditeur
Lorsque Alexandre Black revient du Portugal pour prendre possession de son héritage, le duché d’Iversley est en ruine. Le mari de sa mère semble vraiment avoir mis un point d’honneur à dilapider la fortune familiale ! Sordide manière de se venger d’avoir été trompé… Car Alexandre est en réalité le fils illégitime du prince de Galles. Il n’est d’ailleurs pas le seul, le prince étant plutôt volage. Alexandre a alors l’idée de réunir ses demi-frères et de leur proposer un pacte. A vrai dire, il compte surtout sur eux pour l’aider à trouver une riche épouse. Quoique réticents, ses frères lui indiquent Katherine Merivale. Dès leur première rencontre, Alexandre est fasciné par la jeune femme. Mais Katherine rêve d’un mariage d’amour et le nouveau duc d’Iversley, qui s’est forgé une réputation de débauché pour se protéger, ne lui semble pas le candidat idéal…
Avis de Marnie
1813 – Ce roman est le premier tome de la série La fraternité royale, l’histoire de trois demi-frères, dont le point commun est d’être des enfants illégitimes du Prince de Galles.
Commence ici, l’histoire du Duc d’Iversley. S’il a ce titre (d’une certaine façon usurpé), il est désormais ruiné. S’engage alors une course contre la montre pour trouver l’héritière qu’il devra épouser pour renflouer la fortune familiale, et cela, avant que l’élue ne se rende compte de la réelle motivation du jeune homme.
En fait l’histoire a peu d’importance, elle ne sert de prétexte qu’à nous présenter une société faite de faux semblants et de multiples jeux de miroirs :
– l’illustre filiation dont est issu le héros, plus ou moins cachée, plus ou moins admise, du moment que les apparences restent sauves,
– le secret de Katherine qu’elle tente de taire à tous, sauf à celui qu’elle souhaite épouser, pour éviter d’être assaillie par les coureurs de dot,
– la réalité sordide de la situation financière d’Alexandre, son passé bien plus obscure et mystérieux que les rumeurs ne le laissent entendre, et que le héros dissimule désespérement, au risque de perdre la femme dont il est tombé amoureux,
– la vraie inclination de Sydney, le poète, qui ment à tout son entourage, et surtout à lui-même, refusant d’avouer l’inavouable à l’époque où se situe cette histoire.
De ce jeu de dupes, personne ne sortira indemne. L’amour et l’argent ne font pas bon ménage et les deux héros en feront l’amère expérience.
In the prince’s bed bizarrement devenu L’héritier débauché (étrange traduction de l’éditeur), le mot “prince” étant au cœur de chaque titre et de chaque livre de la trilogie, a su renouveler avec talent les “régences”. Alexandre n’est pas le traditionnel macho très sur de lui, mais un homme pétri de contradictions, se débattant entre ses souvenirs traumatisants, son devoir, et ses besoins profonds. Katherine n’est pas une héroïne actuelle, mais une femme de son temps, pragmatique, mais espérant, en désespoir de cause, être acceptée par ceux qui sont d’une condition plus élevée, et souhaitant par-dessus tout faire un mariage d’amour.
Sabrina Jeffries, nouvelle venue dans la littérature sentimentale, s’est déjà distinguée pour son écriture mêlant agréablement, humour et émotion. Certains pourront reprocher à ce roman de manquer un peu de péripéties et d’action, et même de vraie passion. Mais les scènes d’affrontement ou de badinage sont si prenantes, que l’on oublie aisément les faiblesses du roman. Après l’avoir terminé, nous n’avons plus qu’une seule envie, se plonger dans les aventures du second frère, Marcus.
Fiche Technique
Style : historique régence
Format : poche
Pages : 343
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 3 Fév 2006
Dimensions : 11 x 2 x 18 cm
Prix : 6,40 €
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