L’étreinte du mal – Avis +

Présentation de l’éditeur

Gretchen Lowell continue à tuer, même derrière les barreaux. Placée sous haute surveillance, sans la moindre marge de manoeuvre, elle trouve pourtant le moyen de mener la danse en mettant au point un redoutable scénario. Son but ? Que revienne à elle sa dernière victime, la seule qui ait trouvé grâce à ses yeux et à qui elle ait laissé la vie sauve : l’inspecteur Archie Sheridan.

Et lorsque la nouvelle de l’évasion de Gretchen se répand, Archie n’a qu’une envie : retrouver celle qui n’a jamais cessé de le hanter. Parce qu’il sait qu’elle peut frapper à chaque instant, mais surtout parce qu’il ne peut résister au désir qui le tenaille de la rejoindre et de s’abandonner, une dernière fois, à l’étreinte du mal…

Avis de Valérie

La fascination que le lecteur éprouve vis à vis de Gretchen Lowell est égale à celle que le flic qui l’a arrêté ressent pour elle, la fascination malsaine que le la victime éprouve pour son tortionnaire…

Bien que la tueuse en série soit derrière les barreaux au début du premier tome, on nous relatait par le menu la captivité de Archie et son impossibilité à se reconstruire, d’autant que Gretchen exigeait que lui seul puisse lui rendre visite et procéder au travail d’identification des victimes. En parallèle, il s’agissait également de suivre une enquête sur un autre tueur en série que Susan Ward , journaliste au Herald couvrait pour son quotidien, aux côtés de l’équipe spéciale de la police de Porland qu’Archie dirigeait.

Le deuxième tome s’ouvre sur les tentatives de Archie pour reprendre une vie normale auprès de sa femme et ses enfants. Pour cela il a arrêté de rendre visite à Gretchen, mais elle occupe toutes ses pensées d’une manière obsessionnelle…

Alors que la prisonnière est violée et battue dans sa cellule, Sheridan et son équipier, Henry Sobol, se précipitent à la prison pour comprendre ce que ces événements cachent. Leur présence ouvrira une faille dans laquelle Gretchen s’engouffrera pour regagner sa liberté.

A partir de ce moment le lecteur sait que tout peut arriver. Le profil psychologique de la tueuse, sa personnalité unique permet d’imaginer le pire… Et bien, le lecteur ne sera pas déçu. La chasse à l’homme (enfin, à la femme !) est inégale tant les moyens mis à la disposition de la Police semblent minimes face à au talent de persuasion, à la beauté funèbre et vénéneuse et la grande intelligence de Gretchen Lowell.

Le talent de Chelsea Cain est d’avoir su camper ses personnages avec finesse leur permettant d’évoluer avec harmonie et d’ainsi lier ses lecteurs à son déroulé. De plus, pour un auteur dont ce n’était que le second ouvrage, elle fait montre d’une excellente maîtrise dans la construction de son intrigue. Il est difficile aux lecteurs d’anticiper quoi que ce soit… Si le premier tome avait été le paroxysme de l’horreur à cause de ce qu’avait infligé Gretchen à ses victimes, celui-ci met en avant les échanges perturbants mais fascinants entre la sociopathe et le flic brisé.

Les personnages secondaires ont peu de lumière à se partager à cause du charisme des « héros », mais ils sont bien campés et ont une place déterminante au coeur de la trame. On s’attache autant à Susan et ça drôle de mère Felicity qu’à Henry Sobol, le second de Archie. Chelsea Cain avait prévenu dès le début du premier livre qu’elle comptait écrire une trilogie. Nous attendons donc la suite avec impatience (disponible chez Fleuve Noir), mais espérons qu’elle reviendra sur sa parole pour nous offrir encore un autre épisode de cette « drôle » de relation.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 365
Editeur : Pocket
Sortie : 8 avril 2010
Prix : 6,90 €