L’abolition – Avis +

L’abolition (diffusé mardi sur France 2) n’est pas un banal téléfilm. En deux parties, il est réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe [[réalisateur de deux autres téléfilms remarquables : Bouvard et Pécuchet et La controverse de Valaloïd]] avec des comédiens exceptionnels (Charles Berling et Gérard Depardieu en tête) qui montre le combat acharné de Robert Badinter contre la peine de mort. Remarquable ! C’est ce que la télévision fait de mieux.

Charles Berling est le comédien le plus fou de sa génération [[Il est scandaleux qu’il n’ait pas été nommés aux César pour sa prestation bouleversante dans L’heure d’été d’Olivier Assayas]]). Les autres comédiens sont à l’unisson : Gérard Depardieu, en maître absolu du jeune Badinter qui lui enseigne le métier d’avocat (« Un avocat ne défend pas un assassin ou un voleur, il défend l’homme » : il lui montre le côté humaniste de son métier), Monique Chaumette (la femme du regretté Philippe Noiret) qui incarne la mère du jeune Badinter (on aime son jeu « à l’ancienne »), Didier Bezace en procureur, le tout baigné d’une atmosphère grise et sombre et d’un climat haineux vis-à-vis du duo Buffet/Bontens que la vindicte populaire poussât à l’échafaud. Le film montre le combat d’un homme jeune et passionné qui allait à l’encontre de l’opinion publique de l’époque et il s’en dégage une grande émotion.

La suite de L’abolition, c’est mardi prochain sur France 2. A ne pas rater !