King’s Game Origin – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Été 1977, village de Yonaki.
Les adolescents de ce petit hameau de montagne ont enfin trouvé de quoi pimenter leurs longues journées de vacances : Yûji, le meilleur ami du jeune Kazunari Honda, a reçu dans sa boîte aux lettres une étrange enveloppe noire qui contient un message… plutôt effrayant. Les jeunes gens décident de se prêter au jeu de son mystérieux expéditeur, le roi, et de relever le macabre défi : ils doivent toucher avant la fin du jour un cadavre humain…

Mais ce que Kazunari et ses amis prenaient au départ pour un canular vire en un rien de temps au cauchemar. D’autres missives leur parviennent – des challenges de plus en plus insurmontables –, et les habitants de Yonaki succombent un à un aux châtiments attribués par le roi, sous les yeux de la police impuissante. Pour les 32 villageois, c’est le début d’une partie d’échecs mortelle contre un ennemi invisible et tout-puissant ! Combien survivront au carnage ?

Avis de Hiromichi

Après les deux premiers volumes sur un modèle identique, même si peu à peu ils nous donnent des réponses, ce troisième tome est tout de même un peu moins bien. Nous suivons toujours la même trame et il n’y a au final plus vraiment la tension qui pouvait nous habiter dans les précédents opus. Cela est principalement dû au fait que ce tome raconte le commencement du virus « Jeu du roi  ». On sait qui va s’en sortir car on connaît les joueurs et l’histoire dans les grandes lignes.

Au début du volume on nous présente les personnages, les deux cousins qui sont mal vus dans le petit village de Yonaki mais qui s’aiment malgré tout, des adolescents qui au milieu de leurs vacances d’été vont être surpris par cette étrange enveloppe noir leur donnant un ordre. Ils sont surpris mais pas inquiets car pour eux ce n’est qu’une manière de se distraire un peu… jusqu’au lendemain et avec l’arrivée des premiers cadavres.

La grande différence ici c’est que nous ne sommes pas cantonnés à des jeunes, c’est un petit village, il y a des adultes, des tous petits, des personnes âgées, de plus, cela se passant en 1977 le moyen de transmission des ordres est plus rudimentaire mais également plus « humain ». Malgré cela, il n’y a pas beaucoup d’originalité dans le traitement de cette histoire par rapport aux deux précédents volumes. On retrouve un peu trop Chiemi et Nobuaki dans les personnages de Natsuko et Kazunari.

Kazunari est d’ailleurs un insupportable caractère, si Nobuaki était déjà un agaçant, Kazunari l’est encore plus car jamais il ne se remet en question. Il est certain qu’il faut une certaine force de caractère pour tenir jusqu’au bout son discours, mais au prix de quoi ? Au prix du sacrifice de tout le monde et cela est d’autant plus éprouvant car les personnages ici se connaissent depuis plus longtemps et ont des liens plus profonds que ceux des élèves d’une classe.

Dans ce volume également l’auteur s’emploie à mettre en concurrence une fille qui peut paraître « folle » mais qui finalement est tout de même plutôt lucide et qui réfléchit de manière plus pragmatique et logique que Kazunari. On est même presque déçu qu’elle n’ait pas réussi à faire ce qu’elle voulait tellement Kazunari nous court sur le haricot.

Mais malgré ces défauts ce tome se lit très rapidement et plutôt bien, les détails qu’on nous avait donné sur le virus sont ici répétés mais expliqués de manière plus claire. On découvre comment la maladie est apparue mais aussi comment elle s’est développée. Sur le cela, si nous n’étions pas convaincus par le volume précédent, on peut toujours rechigner à reconnaître cette explication mais au moins elle nous paraît plus crédible.

Cet opus n’est pas très satisfaisant car il est assez répétitif mais il apporte des réponses et permet de comprendre certaines choses. Cependant on s’intéressera à la suite, car nous avons toujours en tête la fin du volume 2 et on veut savoir ce qui se passera pour tous les lycéens enrôlés dans le nouveau Jeu du Roi.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 408
Éditeur : Lumen
Sortie : 17 septembre 2015
Prix : 15 €