Interview de Monsieur Nô – 6 octobre 2005 – Place de l’Opéra – Paris

Bonjour, Monsieur Nô, pouvez-vous vous présenter ?

« Je m’appelle Jean Nô (ndrl : je ne saurais jamais si c’est son vrai nom de famille par coquetterie d’artiste !!!)). Mon nom d’artiste Monsieur Nô est l’aboutissement d’une plaisanterie, un peu comme le Professeur Tournesol de Tintin. On ne connaît pas son prénom. Je me considère comme un personnage fantaisiste. Je suis auteur, compositeur et interprète de 90 % de mes titres. »

Où en est votre vie artistique ?

« Une Petite Fête entre amis est mon quatrième album. Pour l’instant, je me produis plus en spectacle, environ une centaine par an. Ma carrière est plus axée sur la tournée grâce à la politique culturelle des théâtres que sur le disque, ce que je regrette un peu car j’aimerais développer la partie disque de ma carrière.

Ma musique est considérée pour le jeune public (7-11 ans). Mais, la petite enfance n’est pas visée comme le public d’Henry Dès, par exemple. Mes disques se vendent aux mêmes rayons que ceux de Laurie. C’est complètement paradoxal en comparant son succès et le mien. Je trouve que c’est surprenant. Mes paroles naïves et mes mélodies simples sont involontaires. Mais, je pense qu’il faut dépasser le premier degré (je suis en parfait accord avec lui). Les enfants comprennent parfaitement les paroles compliquées. Mais, commercialement, je ne suis pas au même niveau que la chanteuse. C’est complètement contradictoire. Mon objectif est de faire de la chanson populaire, un peu comme Pierre Perret ou Annie Cordy : des chansons chantées par tous les publics. »

Comment et quand avez-vous débuté votre carrière ?

« Au début des années 1970, j’avais 10 ans. J’étais déjà fasciné par la chanson de variété et les émissions s’y rapportant comme celles de Guy Lux et, particulièrement, celles de Maritie et Gilbert Carpentier sur Antenne 2. Ils avaient un grand orchestre dirigé par Raymond Levèfre. Je voulais absolument appartenir à la troupe de ces hommes en blanc. Précédemment, j’enseignais la clarinette en conservatoire dans la région vichyssoise. La clarinette est restée mon instrument fétiche. J’ai eu une parenthèse classique contre-nature. Puis, il y a 10 ans, j’ai commencé la variété. Donc, il n’y a pas vraiment de Hasard. »