Insolente créature – Avis +

Présentation de l’éditeur

Exilés en périphérie des villes, contraints à porter le Collier, un bijou en métal sombre qui a le pouvoir de les maîtriser, les garous fascinent et effraient tout humain qui se respecte. Y compris Kim Fraser.

Or, choquée par les accusations portées contre Brian Smith dans une affaire de meurtre, l’avocate décide de faire justice elle-même en prouvant l’innocence du jeune garou.

Aussi, malgré la méfiance qui lui inspirent ces créatures, elle s’aventure seule dans leur enclave à l’est d’Austin, à la recherche d’un certain Liam Morrissey. Car pour démêler cette délicate affaire, il lui faudra compter sur la coopération du séduisant garou…

Avis de Valérie

Jennifer Ashley fait partie de ces romancières anglo-saxonnes qui ont su renouveler la romance historique à coup d’audace, d’intelligence et de modernité.

La découvrir pour la première fois dans un autre genre était très tentant car on pouvait espérer qu’elle traiterait de la même manière l’urban fantasy. Sauf que ce genre est récent et qu’il n’a pas besoin d’être modernisé.

C’est donc une série relativement classique qu’elle débute avec ce tome, avec par contre une profondeur de la mythologie qui pourrait devenir passionnante.

En effet, les loups-garous après avoir été révélé aux humains ont été parqués dans des ghettos et doivent porter un signe distinctif qui les fait à la fois tout de suite repérer mais qui est également une sorte de modérateur d’humeur.

Enchanté par la magie fae, ce collier envoie des décharges de douleurs intenables dès que le sujet voit son comportement devenir dangereux. C’est une sorte de garantie pour les humains, mais cela renvoie les lycans à leur place d’animal, et donc sous-hommes.

L’auteur utilise avec brio et simplicité le biais de la fiction surnaturelle pour montrer les ravages de la différence entre races, comme l’humain l’a si bien fait depuis la nuit des temps.

Le lecteur peut remarquer des parallèles évidents avec la population israélite obligée de porter un signe distinctif dans de nombreuses civilisations ou avec les esclaves africains arrivés sur le nouveau continent et dont les droits civiques n’ont été accordés qu’il y a une cinquantaine d’années, bien après que les horreurs du nazisme aient été découvertes.

Mais surtout, Jennifer Ashley n’oublie pas la romance et nous cisèle deux personnages particulièrement intéressants, même si la traduction ne suit pas et manque de travail.

En effet, le manque flagrant de cohérence entre ce que l’auteur nous a habitué et ce que nous constatons, des traductions brutes de décoffrage, un manque d’adaptation flagrant ternissent un peu la bonne impression ressentie.

C’est donc un très bon premier tome qui aurait mérité un peu plus de soin dans son adaptation française et qui inaugure, on l’espère, une excellente série de romance paranormale.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 376
Editeur : J’ai Lu
Collection : Crépuscule
Sortie : 12 octobre 2013
Prix : 7,40 €