Inside – Avis +

Présentation de l’éditeur

Virgil Skinner served fourteen years for a murder he didn’t commit. He’s finally been exonerated, but he can’t escape the gang he joined in order to survive. They’ll do anything to keep him from telling what he knows. And if they can’t get to Virgil they’ll go after his sister and her kids.

The California Department of Corrections needs someone to infiltrate another gang, one that’s taking control of the state’s most notorious supermax. Virgil’s the perfect candidate — and he’ll do it in exchange for his sister’s protection.

Assistant deputy warden Peyton Adams is opposed to having Virgil in her prison. How will she protect him if things go bad ? Besides, she’s attracted to him ; she might even be falling in love with him. That makes her all the more desperate to keep him safe — and it gives him someone else to lose.

Avis de Callixta

Brenda Novak prend visiblement un grand plaisir à écrire ses trilogies annuelles de romantic suspenses et celle de 2011 commence en fanfare avec un excellent premier tome qui place la barre très haut et présente un scénario enthousiasmant.

L’idée de départ est excellente. Il y a déjà ce qui va visiblement soutenir une partie de la trilogie, un classique chez Brenda Novak, une sombre histoire de famille.

Virgil Skinner a été accusé à tort d’avoir tué son beau-père. Après quatorze années de prison, il a été blanchi mais est toujours au cœur de problèmes car il a adhéré à un gang et a du mal à leur échapper. Pour protéger sa sœur menacée par ses anciens alliés en prison, il décide de participer à une opération menée par la justice pour faire tomber des caïds en prison.

L’opération est dangereuse, avec de gros risques pour lui mais il n’a pas le choix. Elle va l’amener à rencontrer Payton Adams, qui est l’adjointe du directeur de la prison de Pelican Bay à Crescent City, petite ville centrée autour de son centre pénitentiaire, dans le nord de la Californie. C’est là qu’il doit entrer et essayer de faire tomber un gang qui a complètement gangréné la prison.

Brenda Novak va utiliser les quelques jours que va durer cette opération pour construire une histoire d’une extraordinaire intensité, forte et profonde. La préparation de l’entrée du jeune homme dans la prison est longue et complexe et loin de nous focaliser uniquement sur lui.

Elle va nous présenter la prison de Pelican Bay, différents membres du personnel et plusieurs représentants de la justice qui sont impliqués dans cette affaire, ont peut-être beaucoup à gagner mais aussi à perdre. Elle prend le temps de développer leur histoire et met ainsi en route une mécanique implacable qui va se resserrer autour de Virgil et de Payton, car ils sont très vite alliés.

La jeune femme est une idéaliste, honnête et très investie dans son métier. Son histoire personnelle la pousse à vouloir améliorer la prison et les conditions de vie des prisonniers. Elle fait de son mieux dans le vaste complexe où elle travaille, au milieu d’hommes dont certains sont loin d’être plus honnêtes que leurs prisonniers.

Elle ne supporte pas qu’un homme innocent qui a déjà beaucoup souffert risque tout dans une affaire hasardeuse. Elle va vite s’apercevoir qu’elle est aussi émue par l’homme lui-même. Virgil est une victime totale du système de justice américaine et c’est un homme brisé qui ne croit plus à une deuxième chance. Devenu adulte en prison, il a tout connu de ce monde mais est démuni face aux sentiments, la tendresse et même à l’espoir.

Ce sont deux héros remarquables, forts et attachants qui vont parvenir à développer une histoire d’amour totalement crédible dans l’atmosphère de tension qu’ils partagent. C’est une sorte de petite fleur fragile qui s’épanouit en dépit de tout et cela offre des scènes poignantes.

Mais ce qui est encore plus formidable est la description crédible ce monde pourri de la prison où la loi n’est jamais totalement assurée par les gardiens, où les gangs règnent, où des gamins apprennent à devenir des tueurs, des trafiquants.

C’est une sorte de monde à la Prison Break ou à la Oz qui sans jamais le dire vraiment pose le problème des détenus de longue peine aux Etats-Unis et de la prison en général. C’est un contexte original, très crédible, qui interpelle vraiment.

Tous les protagonistes de l’histoire sont importants et bien réussis. Ils sont un mélange de médiocrité et d’égoïsme divers comme Brenda Novak sait le faire. Ils ne sont jamais totalement mauvais ni totalement bons. Elle parvient aussi à montrer des étincelles d’humanité chez les êtres les plus vils et la force fraternelle qui peut unir les membres des gangs. Cela sonne terriblement juste.

La fin du roman n’est pas un dénouement total de l’affaire. Laurel, la sœur de Virgil a été plongée avec ses enfants dans le drame de son frère et elle aura droit à son histoire elle aussi. Nous en savons aussi peu sur l’affaire familiale qui a provoqué la condamnation de Virgil.

Peut-être la suite nous en apprendra davantage mais ce premier opus est une réussite totale, un mélange de roman psychologique, d’intrigue construite comme un métronome et de romance intense et délicate qui ne peut que vous hypnotiser.

Bravo et vivement la suite !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 448
Editeur : Mira Books
Sortie : juin 2011
Langue : anglais
Prix : 5,52 €