Ingmar Bergman vient de nous quitter

Mon film préféré de d’Ingmar Bergman est Les fraises sauvages que j’ai vu à la télévision à l’époque bénie où on pouvait voir les films de Bergman en prime-time sur la chaîne de TV unique !

Aujourd’hui, ce géant du cinéma vient de mourir et aucune chaîne TV herzienne ne lui rendra hommage à une heure de grande écoute ! (Seule, France 3 a diffusé dimanche Personna… à minuit ! Honteuse programmation).

La seul film de Bergman que j’ai vu en salles est Sonate d’automne qui confronte une mère autoritaire (Ingrid Bergman) et sa fille (Liv Ulman, l’actrice fétiche d’Ingmar bergman). La première est une concertiste prestigieuse, la seconde une apprentie pianiste et la première inflige à sa fille une leçon de piano terrible et méprisante sur la façon d’interprèter une sonate de Chopin. Elle lui dit : « Chopin n’a pas écrit pour des bonnes femmes sentimentales, c’est rude et ça doit sonner faux ». La pauvre Liv Ulman sort de cette leçon magistrale complètement décomposée.

Bergman montrera jusqu’à sa mort l’amertume des rapports humains. Ainsi, son dernier film (diffusé à sa sortie sur Arte) Sarabande montre un viellard terrifaint qui humilie son fils. Chaque film de Bergman est une épreuve qui vous cloue sur place.

On a dit de lui que c’est du feu sous la glace. Cela n’a rien d’étonnant car il vient d’un pays nordique (la Suède) et a été hanté toute sa vie par le mysticisme, l’amour et la mort.

Il faut revoir toutes les oeuvres (que dis-je, les chef d’oeuvres !) de Bergman.