Il était un fleuve – Avis +

Présentation de l’éditeur

Une auberge au bord de la Tamise, une nuit de solstice d’hiver, quelque part au XIXe siècle. Un étranger gravement blessé pousse la porte, avec dans ses bras une petite fille noyée.

L’homme s’appelle Henry Daunt. Quant à la fillette, personne ne connaît son nom. Quelques heures plus tard, elle revient à la vie. Qui est cette miraculée ? Amelia, la fille des Vaughan, enlevée deux ans plus tôt, Alice, la fille du bâtard mulâtre des Armstrong, ou une petite gitane du camp d’à côté ? À moins qu’il ne s’agisse de la fille du batelier, le Silencieux, mort il y a plusieurs siècles et qui fait désormais traverser la rivière aux âmes…

Une année durant, Henry va explorer toutes les pistes, fouiller le passé, les frontières de ce monde, en commençant par le fleuve.

Avis de de Thérèse

Presque quinze ans après le succès fulgurant du Treizième conte, Diane Setterfield nous propose un nouveau conte, qui commence par « Il était une fois… »

Il était une fois, à l’époque victorienne, sur les bords de la Tamise, l’auberge du Swan où les gens se retrouvaient pour écouter et raconter des histoires. Mais une nuit, la nuit du solstice d’hiver, une histoire a passé la porte, dans les bras d’un homme horriblement blessé…

Cette histoire, c’est celle d’une petite fille noyée, qui semble morte mais qui se réveille. Elle a environ quatre ans, elle ne parle pas, elle semble fascinée par le fleuve. Mais qui est-elle ?

Dès la première page, Diane Setterfield se fait la complice du lecteur, le prenant par la main pour le conduire au cœur de l’histoire : « notre histoire commence une nuit« , « vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir, l’histoire peut commencer« , lui soufflant parfois à l’oreille des renseignements que les personnages du roman ne connaissent pas.

Dans un récit mystérieux, envoûtant, à mi-chemin entre Dickens et un conte de fées cruel, Diane Setterfield nous fait découvrir une galerie de personnages touchants dont beaucoup sont hantés par des souvenirs, des remords ou des regrets.

Quand on aime les histoires, les mots, c’est un vrai plaisir d’entendre les habitués du Swan, pécheurs, paysans, sans éducation, débattre pendant des heures sur le choix du meilleur terme pour agrémenter l’histoire qu’ils vont raconter !

Diane Setterfield nous confie ensuite que le personnage d’Henry Daunt lui a été inspiré par Henry Taunt qui a réalisé des milliers de photographies sur la Tamise, sur son bateau équipé d’une chambre noire, à une époque où la photographie semblaient encore de la magie aux yeux de beaucoup.

Romanesque, romantique, gothique, féérique, un roman qui mêle habilement histoire, folklore, réalisme et fantastique, à lire absolument.

De mémoire de fleuve, à l’auberge du Swan, il n’y a jamais eu meilleur conteur que Diane Setterfield elle-même !

Fiche technique

Format : poche
Pages : ‎ 544
Éditeur :‎ Pocket
Sortie : 20 mai 2021
Prix : 8,40 €