Heroquest – soyez votre héros !

Introduction

Heroquest est un jeu de plateau familial qui a jeté les bases du jeu d’action/aventure. S’il est actuellement introuvable neuf, on le déniche facilement sur des sites de ventes aux enchères pour une vingtaine d’euros. Alors qu’aujourd’hui les créateurs de jeux se creusent la cervelle pour donner de l’intérêt à une trame déjà rabâchée, Heroquest a une difficulté qui s’adapte aux participants et dont les quêtes peuvent aller du très simples au toujours plus difficiles tout en gardant l’intérêt ludique entier. De plus l’ambiance est propice à l’imagination puisque vous incarner des héros mythiques et accomplissez des missions dignes du titan que vous êtes. Pour finir, la complexité des différents sorts, capacités, potions ou pièges est facilitée par l’utilisation d’une feuille qui reprend les caractéristiques de chaque comparse.

Début du jeu
Le jeu peut débuter à partir de deux braves hommes (ou femmes, bien sûr !). L’un incarnera les forces du mal (le maître du jeu) et l’autre ou les autres pourront se partager quatre personnages que nous vous présentons ci-maintenant : le barbare, le sorcier, le nain, et l’elfe.

Le maître du jeu vous annonce la quête (d’un ton sentencieux !) et pose l’escalier qui permettra aux valeureux combattants d’arriver sur le plateau et meuble au besoin l’espace de la première pièce. Il pose la porte (fermée) qui permettra aux participants de débuter leur mission et attend qu’on lui communique l’ordre de déplacement des belligérants. Puis le premier guerrier lance les deux dés à valeur faciale numérique pour obtenir un nombre de points qui lui permet de se déplacer, jusqu’à l’huis.

Pendant ce temps

Attentif et vicieux, le maître du jeu va profiter de la célérité du participant pour lui annoncer une catastrophe : en se rendant à la porte, cet idiot musculeux (si c’est le barbare) a oublié de demander au préalable s’il y avait des pièges ou des passages secrets sur son chemin ! Ces pièges et autres réjouissances apparaissent sur le plan que seul détient notre sommité maléfique. Et pof, dans le trou (ou le voilà aiguillonné par une flèche ou bien enseveli par des éboulis). Tout ça pour lui faire perdre un point de corps (chaque personnage a un nombre limité de points de corps et d’esprit définis selon sa catégorie). Espérons que ça lui serve de leçon. Nounouille, le Barbare (vous pouvez nommer votre personnage comme vous le voulez) avant de se déplacer en dehors de la pièce se rappelle qu’il faut aussi demander s’il y a un trésor. Si c’est le cas il gagne le magot, sinon, le joueur tire une carte Trésor, qui contrairement à ce que son nom indique n’est pas toujours une garantie de richesse. Un zombie peut se matérialiser et se précipiter sur vous, toutes ses dents gâtées dehors. C’est pourquoi, quelques fois, Nounouille ne préférera pas poser la question. Pendant que la porte s’ouvre, le maître du jeu installe tout ce qui entre dans le champs de vision du baroudeur : les autres portes donnant sur le couloir, les éventuels squelettes ou monstres… Mais il faut être malin et stratégique, le bretteur n’a le droit qu’à une seule action par déplacement (attaquer, demander un trésor, demander s’il y a des pièges…) donc a lui de raisonner au mieux pour ne pas gâcher cette action.

Si le maître du jeu est plutôt passif, lorsque sont matérialisés les ectoplasmes qu’il dirige, il peut les faire avancer, s’esquiver, attaquer et bien sûr défendre. Le maître s’implique jusqu’à la réalisation de la quête, il a sous les yeux le plan d’occupation des lieu, contrairement aux autres participants. Ces derniers, eux, combattent jusqu’à la mort et ne découvre le décor que lorsqu’une porte s’ouvre ou lorsqu’il tourne dans un corridor.

Face à un mort-vivant ou un tas d’os, le joueur doit, pour initier l’affrontement (ou fuir, s’il n’est qu’un vil félon), lancer les dés à valeur faciale pictographique. Il en jette un certain nombre selon ce qu’indique les particularités de sa confrérie. Si l’on prend exemple sur notre barbare Nounouille, lui attaque avec trois dés et se défend avec deux. Le hasard est donc de mise puisque sur les trois cubes lancés il doit obtenir le maximum de crânes (en attaque). Puis l’ennemi se défend avec le nombre de dés adéquat et lui doit obtenir un nombre de boucliers noirs au moins équivalent pour contrer l’agression. A son tour, il pourra lui aussi choisir de croiser les armes.

Outre les qualités énoncées ci-dessus, on apprécie l’aspect visuel du plateau. Il n’est pas besoin d’avoir beaucoup d’imaginaire pour plonger dans l’ambiance gothico-kitsch et guerroyeuse. De plus, meubler les salles au fur et à mesure que l’on y pénètre donne vraiment la sensation de découvrir le terrain et d’être encercler par les ténèbres. Les petits décors fournis sont particulièrement sympathiques et font de ce jeu une vraie réussite.

Petite histoire

Heroquest a été conçu par Steve Baker pour Milton Bradley à la fin des années 90. Edité par les jeux MB et malgré un succès notable, la société a stoppé sa distribution en 1994. Entre temps 7 pack extension avaient été créés, ainsi que des livres-jeux, et autres jeux-vidéos.

Références

Diablo
Qui ne connaît pas le jeu vidéo Diablo (I et II) ? Ce type de produit à la stratégie réduite mais néanmoins présente reprend en grande majorité les caractéristiques d’un Heroquest. Blizzard a juste adapté le déroulement des combats en temps réel alors qu’une partie avec un plateau et des amis se fait obligatoirement au tour par tour.

Le Donjon de Naheulbeuk
Il y a un peu moins de dix ans, des rigolos se sont amusés à enregistrer (audio uniquement) les dialogues que pourraient s’échanger les joyeux lurons à la recherche d’un trésor. Cela a donné des joutes oratoires que tout internaute a dû télécharger au moins une fois. Vous êtes passés à côté du phénomène ? Filez sur ce site : www.penofchaos.com. Depuis peu, les auteurs ont sortis des BD avec les personnages de Naheulbeuk, mais à vrai dire, c’est beaucoup moins marrant !

Trucs

Rien ne vous empêche de remplacer les sujets en plastique de couleurs uniformes par d’autres statuettes ou de les peindre.

Si vous jouer souvent avec le ou les mêmes participants, vous gardez votre personnage avec vous et l’améliorez grâce à l’or que vous trouvez en achetant en début de jeu des accessoires.

Ce jeu peut attirer toutes sortes d’équipiers et de tous les âges. Ne vous laissez pas rebuter par l’ambiance fantasy, si vous n’êtes pas fan, elle est ici totalement digeste. De plus une partie peut durer une petite demi-heure ou bien plus, ce qui offre une souplesse d’organisation peu courante.

A vos dés !