Gustave Doré, l’imaginaire au pouvoir – Avis +

Présentation officielle

Gustave Doré est sans doute l’un des plus prodigieux artistes du XIXe siècle. A quinze ans à peine, il entame une carrière de caricaturiste puis d’illustrateur professionnel – qui lui vaudra une célébrité internationale – avant d’embrasser tous les domaines de la création : dessin, peinture, aquarelle, gravure, sculpture.

L’immense talent de Doré s’investit aussi dans les différents genres, de la satire à l’histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques…

En tant qu’illustrateur, Doré s’est mesuré aux plus grands textes (La Bible, Dante, Rabelais, Perrault, Cervantes, Milton, Shakespeare, Hugo, Balzac, Poe), faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. Il occupe ainsi une place cruciale dans l’imaginaire contemporain, de Van Gogh à Terry Gilliam, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée ; autant d’aspects que cette première rétrospective depuis trente ans souhaite explorer.

Avis de Claire

Celui que l’on appelait « le plus illustres des illustrateurs » est à l’honneur dans cette très belle exposition que lui consacre le Musée d’Orsay, la première depuis 30 ans. En lumière, au delà de l’illustrateur justement, on y découvre Doré le peintre, le sculpteur, l’aquarelliste… Un artiste complet et fascinant, mort trop tôt, à 51 ans d’une crise cardiaque.

Encore aujourd’hui, il est incroyable de constater à quel point son art a eu une influence sur les artistes nourris de son héritage, jusque dans le cinéma de Georges Mélies à Michael Curtiz, en passant par Cecil B. DeMille, Walt Disney, Roman Polanski, Terry Gilliam, Tim Burton, et même les sagas de Harry Potter et du Seigneur des Anneaux.

Autodidacte, l’artiste strasbourgeois s’impose rapidement dans la Capitale, grâce au succès de ses caricatures et ses croquis de presse. Parallèlement, il s’initie à la peinture, mais ne connaîtra jamais la reconnaissance en ce domaine en son temps. Ses tableaux des paysages écossais sont pourtant d’une splendeur incomparable.

Son talent explose littéralement dans les gravures qui illustrent de grands textes, tels Les Contes de Perrault, Les Fables de La Fontaine, Notre Dame de Paris, Don Quichotte, ou encore les poèmes de Tennyson (la Grande Bretagne, notamment Londres et ses bas-fonds, auront une grande influence sur son style).

Passionnant !

Notez que Arte diffusera le 23 février, à 17h35 un documentaire de Pascale Bouhénic, Gustave Doré, de l’illustrateur à l’artiste.

Informations pratiques

Adresse : 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris

Horaires : ouverture tous les jours de 9h30-18h, 21h45 le jeudi, fermé le lundi

Tarif Musée : de 11 à 8,50 €