Givre noir – Avis +

Présentation de l’éditeur

Même à 23h, la chaleur n’en finit pas de faire bouillir les caveaux. On pourrait croire que tout commence ce soir-là, ce vendredi 13 caniculaire où Mado ramène Dustin à la maison, un jeune type à l’air franchement voyou.

On pourrait croire aussi que Mado a un sérieux béguin pour Dustin, tant elle le protège des piques de Stany, son mari. Mais il y a Nell, la renversante Nell, la nièce de Mado et Stany. C’est elle qui comprend la première que quelque chose cloche.

Que Dustin n’est pas celui qu’on prétend. Que sa chère tante Mado a concocté une danse savante et macabre pour le quatuor en ébullition. Nell n’a qu’à tirer sur le fil pour que la vérité se déroule. Impitoyable, cynique et cruelle.

Avis de David

De Pierre Pelot, on connaît l’Eté en pente douce dont est tiré le magnifique film éponyme.

Dans un style nerveux, sans concession, tout en finesse mais rugueux à la fois, l’auteur peint son histoire d’une manière fort habile à la manière de deux tableaux, ou plutôt d’un diptyque.

Les personnages sont ciselés dans le bitume, loin du lisse d’un marbre parfaitement poli, ils sont âpres, pleins d’aspérités, de failles aussi car ils s’effritent dès qu’on les touche.

Pierre Pelot nous décrit la vie telle qu’elle est chez ceux que la classe politique appelle « les petits, les sans-grades ». Bref cette catégorie dont tout le monde se contrefiche mais qui compose la majorité de la population.

Cette catégorie anonyme avec ses faits divers qui font les titres des journaux à sensations. Ces personnes que l’on souhaite garder anonyme car ils rappellent que même si un héros sommeille en chacun de nous, ce héros est le plus souvent endormie sous l’habitude ou la bibine.

Un roman qui décrit la vraie vie et la rend haletante, c’est cela le talent d’un grand écrivain.

Fiche technique

Format : broché

Pages : 182

Editeur : Editions La Branche

Date de sortie : 8 mars 2012

Prix : 15 €