France 2 – Chez Maupassant

Déjà les deux derniers épisodes de cette saison 3 de Chez Maupassant, dans l’ensemble, excellente. Nous finirons en beauté avec Une partie de campagne, véritable bouffée de sensualité, aux images qui évoquent les peintres impressionnistes, et Le Vieux qui renoue avec le thème de la famille et l’ironie mordante caractéristique des meilleures nouvelles de l’auteur, une réussite !

Episode 7 : Une partie de campagne

Pour l’anniversaire de sa femme, Monsieur Dufour l’emmène déjeuner dans une guinguette à la campagne avec sa fille et leur apprenti. A cette occasion, deux canotiers subjugués par la beauté de la fille lui proposent, ainsi qu’à sa mère, une promenade en barque. Les deux femmes acceptent et se laissent séduire par les deux jeunes hommes…

Une adaptation très réussie de la brillante et audacieuse nouvelle de Maupassant. Lumineux, coloré et impeccablement interprété, ce téléfilm évite le piège de tomber dans une pâle copie du chef d’oeuvre de Jean Renoir. Au contraire, le scénario se rapproche d’avantage de la nouvelle. Mais l’hommage à Renoir est là tout de même, au père plus qu’au fils : la beauté éclatante des images, leur sensualité à fleur de peau évoquent presque à chaque instant les tableaux impressionnistes.

Episode 8 : Le Vieux

Chicot et sa femme, Phémie, vivent au rythme réglé du travail des champs. Le souci du moment, c’est l’agonie du beau-père de Chicot. Prévoyant et avisé, Chicot met en route les préparatifs de l’enterrement, qu’il fixe au surlendemain samedi, en accord avec le maire. Il commence une tournée dans les environs pour annoncer le décès. La nuit et la journée passent, et le vieux respire encore. Impossible de décommander l’enterrement. Quand les premiers invités arrivent le lendemain : il n’y a toujours pas de défunt ! On commence néanmoins à manger et à boire ! De temps en temps, quelqu’un va visiter le mourant, qui respire encore…

Ce dernier téléfilm de la saison rappelle un peu dans son sujet celui de la semaine dernière En famille. Sauf que cette fois-ci, nous sommes à la campagne, les enjeux et les difficultés ne sont plus les mêmes. Le thème est tragique mais toujours traité de façon ironique, encore une jolie réussite avec un Francis Perrin méconnaissable en paysan bourru.