Forbidden Falls – Avis +

Présentation de l’éditeur

Reverend Noah Kincaid moved to Virgin River to re-open an abandoned church he bought on eBay. Like Noah, the place is a little empty inside and needs some loving care.

The young widower arrives ready to roll up his sleeves and build a place of worship and welcome, but he needs some help. And the Lord works in mysterious ways….

With her tight shirts and short skirts, “Pastor’s assistant” is not a phrase that springs to mind when Noah meets brassy, beautiful Ellie Baldwin. The former exotic dancer needs a respectable job so she can regain custody of her children. And Noah can’t help but admire her spunk and motherly determination.

The pastor and the stripper : an unlikely team to revitalize a church, much less build a future. The couple has so many differences, but in Virgin River anything is possible, and happiness is never out of the question.

Avis de Marnie

C’est avec toujours autant de plaisir et un peu d’appréhension que nous nous plongeons dans une nouvelle trilogie avec comme arrière-plan, la petite ville perdue au milieu des forêts du nord de la Californie… Virgin River. Est-ce que la magie sera au rendez-vous ? Est-ce que nous allons nous lasser ? L’auteur va-t-elle se répéter ? En résumé, serons-nous déçus ?

La réponse est simple : pas du tout ! Ce roman est même un des meilleurs de la série, en introduisant deux personnages nouveaux et hauts en couleur, Robyn Carr relance une fois de plus sa chronique, enrichissant sa galerie de caractères. Entre le nouveau pasteur, qui vient d’acheter le lieu de culte de Virgin River sur e-bay, et son assistante qui ressemble comme elle le dit elle-même à une jeune Dolly Parton, l’amitié va soudain se transformer en amour naissant sous les yeux de tous les habitants. On ajoute une attendrissante intrigue autour de la garde de deux enfants, et une épreuve à surmonter par deux de nos personnages préférés, et nous n’avons plus qu’à nous laisser guider par un auteur au sommet de sa forme !

Une de ses très bonnes idées ici est de reprendre des caractères à peine ébauchés pour mieux leur donner leur « chance » ! L’auteur évite aussi de nous présenter tous ceux que nous connaissons déjà qui poursuivent ainsi leur existence, sans que le rythme soit altéré. Ce jour après jour est toujours aussi vivant, aussi prenant, aussi chaleureux. Les superlatifs ne manquent pas tant nous prenons plaisir à lire cette adorable chronique, totalement idéalisée, certes, mais qui réussit à éviter toute mièvrerie tout en nous arrachant quelques larmes.

Avis de Callixta

Nous attendions depuis longtemps la suite des chroniques de Virgin River, la petite ville de Californie du nord que Robyn Carr a créée et dans laquelle elle revient pour la troisième année consécutive. En 2010, c’est une nouvelle trilogie qui commence en janvier avec Forbidden Falls et il faut seulement quelques pages pour replonger dans l’atmosphère simple et chaleureuse de Robyn Carr.

Précisons tout de suite qu’il serait fort dommage de commencer la série par ce roman pourtant relativement indépendant du reste. Mais nous retrouvons de nombreux anciens héros et connaître leur histoire donne une dimension supplémentaire à la lecture. Même la dernière nouvelle de l’auteur publiée récemment dans un recueil est judicieusement rappelée. Il y était question d’une portée de chiots découverte sous le sapin de Noël, vous découvrirez ici le mystère de leur naissance !

Virgin River est une petite ville en pleine expansion. Après l’installation du bar de Jack, l’arrivée de Mel, la sage-femme, nous avions vu débarquer une avocate, un policier, un constructeur de maisons… Mais il manquait un être indispensable à toute bonne bourgade américaine qui se respecte : un pasteur. C’est chose faite dans Forbidden Falls ! Et Robyn Carr, une nouvelle fois fait mouche en nous décrivant un homme de Dieu bien à elle, aussi sexy qu’il a la vocation. Dans ce roman, c’est tout autant l’installation du pasteur dans son église que son idylle amoureuse que nous découvrons. Et quelle histoire, Robyn Carr donne à son pasteur ! Il forme avec l’héroïne un des couples les plus atypiques de la série.

Noah Kincaid est devenu pasteur sur le tard. Il est à la fois un homme instruit qui a suivi de longues études de théologie et de psychologie et un travailleur manuel qui a longuement travaillé sur des bateaux de pêche. Fils d’un télé-évangéliste, il a rejeté en bloc son père et le métier de pasteur avant d’y revenir. Son expérience fait de lui un homme d’église forcément à part. Habillé simplement, il a sa propre conception de sa mission. C’est un personnage particulièrement intéressant surtout sous la plume d’un auteur américain.

Robyn Carr s’inscrit dans une romance assez traditionnelle, et elle donne ici sa conception de la religion à n’en pas douter. Ne vous attendez donc pas à un homme sérieux et plein d’onction. Noah Kincaid est sexy, moderne et s’ il est convaincu de sa mission auprès des habitants de Virgin River, il respecte ceux que cela ne n’intéresse pas. Face à un personnage aussi original, il fallait son équivalent féminin. Robyn Carr réussit au-delà de toute espérance avec Ellie Baldwin.

Cette jeune femme qui va devenir l’assistante du pasteur est une ancienne danseuse « exotique », a deux enfants de deux pères différents conçus hors des liens sacrés du mariage. Ce n’est pas forcément le type de femme que l’on attend auprès d’un pasteur. Mais quel personnage que cette Ellie ! Robyn Carr exploite à fond son originalité. Ellie est peu instruite, insolente, mal embouchée et provocante. Elle est aussi gentille, courageuse et a encaissé plus de malheurs que ne devrait en avoir subi une jeune femme de vingt-cinq ans. Au-delà des différences évidentes qu’elle a avec Noah, ils sont mieux assortis qu’il n’y paraît. Le couple fonctionne à merveille, leur histoire est très jolie et simple.

Face à ce couple, nous avons bien-sûr de nombreuses autres histoires. Ellie est aux prises avec un ancien mari qui a obtenu la garde de ses enfants. C’est même pour les reprendre qu’elle est venue chercher un emploi moralement irréprochable auprès de Noah. Encore une fois, à travers son histoire, nous avons un plaidoyer sur le sort des femmes surtout les plus pauvres et les plus exposées de la société. Ellie n’est jamais faible mais elle est rendue vulnérable par sa situation sociale. C’est encore une jolie leçon de Robyn Carr.

Virgin River ne serait pas ce qu’elle est s’il n’y avait pas des bébés ! Nous avons droit à l’histoire d’une adorable petite fille dont nous avions déjà entendu parler dans un roman précédent. Son récit poignant est original et montre encore un moyen de devenir parent (ici, par le biais l’adoption) et toutes les difficultés que cela peut entraîner.

A chaque détour de chapitre ou de phrase, nous rencontrons des personnages ou des allusions à des détails qui datent parfois du tout premier tome. Cela renforce l’impression de suivre l’histoire de cette petite communauté qui ne cesse de s’élargir. Evidemment, tout est peut-être trop rose dans ce petit endroit de la montagne où tout le monde s’aime et s’entraide. Mais Robyn Carr raconte ces petits détails du quotidien avec un tel naturel et enthousiasme qu’il est difficile de ne pas la suivre aveuglément.

Février nous ramènera encore à Virgin River avec un frère Riordan (ils sont cinq et seul Luke a trouvé l’amour !). Rendez-vous donc dans notre petite ville préférée très bientôt.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Mira Books
Sortie : 29 décembre 2009
Langue : anglais
Prix : 5,88 €