FaeFever – Avis +

Fiche Technique

Urban Celtic fantasy slides down a dark, depressing slope in bestseller Moning’s third Fever thriller (after Bloodfever), centered on a hunt for the Sinsar Dubh, a black magic book more than a million years old. As All Hallow’s Eve in Dublin approaches, the walls between the human world and Faery verge on collapse.

Can former Georgia peach MacKayla Mac Lane prevent a total invasion of the Unseelie Court? Originally intent on avenging her sister Alina’s murder committed by Unseelie Lord Master, Mac’s now a power-player in the war between the Seelie (good Fae) and Unseelie (bad Fae), after learning she’s a Celtic sidhe-seeker who can sniff out OOPS (Objects of Power). Meanwhile, the attractive V’Lane, a death-by-sex Fae, wants Mac’s help in securing the Sinsar Dubh for his Seelie queen, Aoibheal. At the end, erotic shocks await Mac in Dublin’s vast Dark Zone, setting up feverish—if wary—expectations for the next installment.

Avis de Callixta

Karen Marie Moning poursuit avec Faefever les aventures de MacKayla Lane, la jeune Sidhe Seer, c’est-à-dire une humaine capable de voir et d’agir en présence d’êtres magiques, les Faes. Mac a beaucoup évolué depuis le début de la série. Après la mort de sa sœur et la révélation de ce qu’elle est, Mac s’est installée à Dublin où elle a découvert que le mur qui sépare le monde magique de celui des humains est en train de connaître d’inquiétantes failles. Pour découvrir ce qu’elle est et comprendre ce qui se passe, elle est restée à Dublin et elle est maintenant au cœur du drame en train de se jouer. Les Unseelies, ces êtres magiques maléfiques pourront-ils passer librement dans le monde humain ? Pourra-t-on les arrêter ?

Le troisième tome s’ouvre sur ces inquiétantes perspectives et sur une Mac aussi peu sure du chemin qu’elle doit emprunter. Il serait vain de vouloir résumer davantage une intrigue foisonnante, complexe et si chargée de révélations et ce serait dommage pour le lecteur qui va ouvrir le livre. Il faut cependant noter l’extraordinaire talent de Karen Marie Moning pour entraîner le lecteur derrière elle. Les personnages sont nombreux, les intérêts divergents, les révélations parcimonieuses. Alors que nous nageons en plein brouillard, comme Mac, nous parvenons tout de même à parfaitement comprendre les enjeux et les règles de fonctionnement de ce monde où s’affrontent des puissances antagonistes.

L’emploi de la première personne a ici toute sa justification. Si certains auteurs l’ont choisi comme un moyen d’identifier la série avec héroïne récurrente, Karen Marie Moning l’utilise au mieux pour sa narration. Nous sommes à égalité ainsi avec Mac. Elle n’en sait pas plus que nous, nous réagissons avec elle, nous nous interrogeons comme elle et la lecture invite à la spéculation. Le lecteur se surprend alors à imaginer ce qui pourrait arriver y compris lorsque le livre est terminé, ce qui est très pénible d’ailleurs puisque le prochain tome n’est pas encore sorti et que nous devrons attendre les réponses à nos questions ! La série fonctionne donc comme une longue marche initiatique de Mac vers la vérité, vers ce qu’elle est vraiment et tout ce qu’elle ne sait pas encore ou se cache à elle-même. C’est évidemment passionnant. Et si nous en apprenons plus dans chaque livre, le mystère demeure, chaque révélation fonctionnant comme une poupée gigogne et amenant d’autres questions.

Le personnage central est donc Mac qui a cette fois complètement accepté son rôle et décide de se prendre en main . Elle a dû jusqu’alors compter surtout sur les autres mais elle n’a pas le luxe de continuer ainsi. En effet, les personnages surtout masculins d’ailleurs tournent autour d’elle, la courtisent, l’utilisent pour ses dons exceptionnels. Mais elle est particulièrement seule, obligée de jouer un jeu serré en utilisant elle aussi les autres pour avancer et ne peut avoir confiance en personne. Plus encore que dans les autres romans, cette solitude envahit peu à peu le roman et presque à l’insu de Mac, elle-même, la contraint à se battre. Et ils sont nombreux et terriblement ambigus ceux qui sont près d’elle. Il y a V’lane , le magnifique prince Seelie capable d’asservir les femmes par le sexe, le Maitre, assassin de sa sœur, séduisant en diable, Christian McKeltar, neveu des héros des romans Highlanders de Karen Marie Moning et, surtout, Jericho Barrons.

Ce personnage terriblement mystérieux est l’une des grandes réussites de la série. Si nous savons ce qu’il n’est pas, nous ignorons, comme Mac, ce qu’il est. Il est capable de montrer tour à tour une extrême cruauté et un détachement qui n’a rien d’humain mais aussi un intérêt pour Mac qui semble cacher des sentiments bien plus profonds, qu’il ne s’autorise pas. Mac noue avec lui une relation de plus en plus étroite mais très déstabilisante pour elle, qu’elle ne comprend pas entièrement. Si Karen Marie Moning prend un malin plaisir à étirer cette relation et à nous montrer à plusieurs reprises à quel point elle oscille entre deux pôles, elle n’en demeure pas moins très originale et remarquablement réussie.

Enfin, la construction du livre, assez semblable au second tome, montre aussi le talent de son auteur. Il commence sur des bases relativement semblables à celles des autres livres et continue ainsi jusqu’à la dernière partie du roman où soudain tout s’emballe et l’action se précipite ouvrant de nouvelles portes pour laisser le lecteur suspendu au dessus d’un insoutenable final. Le quatrième tome sort en août 2009 et semble condamner à nous faire passer ces portes ouvertes. Il ne viendra jamais assez vite !

Avis de Gaëlleb

Voici venu le troisième tome des aventures de MacKayla Lane et le moins que l’on puisse dire, c’est que les évènements s’accélèrent autour d’elle. La jolie sudiste « évaporée » du premier tome n’existe plus. Sous la plume de l’auteur, Mac a évolué et se présente maintenant plus mature, ayant enfin accepté son destin, notamment à cause des évènements tragiques du livre précédent .

Une fois encore, il lui faut chasser les reliques Seelies et Unseelies. Dans cette quête, des révélations lui sont faites, de nouveaux alliés (ou non) apparaissent et le lecteur habituel de Karen Marie Moning sera heureux de retrouver des noms connus sans que cela ne gêne celui qui n’aurait pas lu sa précédente série.

Mais la plus grande force de ce roman se trouve dans l’utilisation de la première personne du singulier. Le lecteur se trouve dans la tête de Mac, vit les même tourments qu’elle, se retrouve dans la même confusion. Qui croire ? Que faire ? Qui est le mystérieux Jericho Barrons ? Bien que quelques indices le concernant soient distillés, Jericho reste un énigme. Est-il bon ou mauvais ? Trois tomes sont passés et rien n’est dévoilé. La tension sexuelle entre Mac et lui se fait de plus en plus forte mais il tient la jeune femme à distance. Pourquoi ? Toutes ces questions autour de lui, font de Jericho la seconde force du roman.

Dans cette ambiance de plus en plus sombre, Karen Marie Moning parvient sinon à nous faire rire, nous faire sourire. Ces instants d’humour, arrivant à point nommé, permettent à la tension de se relâcher quelque peu. Mais quand vient le moment de refermer le livre, le lecteur constate avec horreur qu’il lui faudra attendre, au mieux, trois mois pour la prochaine sortie anglaise du tome 4, Dreamfever, et connaître la résolution du problème épineux posé par le dernier chapitre.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 416
Editeur : Dell Publishing Company
Sortie : juillet 2009
Langue : anglais
Prix : 5,87 €