Entretien avec Marc Levy à l’occasion de la Foire du livre de Madrid

Onirik : Vous étiez tout récemment au Salon du livre de Madrid pour présenter votre roman « Ella y él ». Avez-vous été surpris de l’engouement du public espagnol ?

Marc Levy : Très surpris et très heureux aussi bien sûr. Il m’arrive de recevoir des mails de lecteurs espagnols mais je n’avais pas eu depuis longtemps le bonheur d’aller à leur rencontre, et puis le salon du livre de Madrid est magique, il y règne une ambiance joyeuse et pleine d’énergie. Le parc, les gens qui s’y promènent, la multitude de stands, et la variété des livres, tout est magique.

Onirik : Pensez-vous introduire l’Espagne ou la culture espagnole dans un de vos prochains livres?

Marc Levy : Je l’ai déjà un peu fait avec des pays de langue hispanique dans deux romans, le Honduras et l’Argentine.

J’aimerais beaucoup un jour conduire mes personnages à Madrid, Séville et Barcelone, rien que pour le bonheur d’aller y faire des repérages.

Et puis, la sensualité de l’Espagne, la richesse de son histoire, la vie trépidante de ses rues, tout cela est source d’inspiration.

Onirik : Vous êtes Français vivant aux Etats-Unis ; quel effet cela vous fait de voir vos livres dans une autre langue que celle pratiquée quotidiennement ?

Marc Levy : C’est quelque chose qui me surprend toujours et me rend très heureux. C’est magique qu’une histoire que l’on a imaginée traverse les frontières et touche des gens d’autre culture, d’autre pays que le vôtre.

C’est, je crois, l’une des plus jolies choses qui puissent arriver à un écrivain, surtout pour quelqu’un qui a choisi de vivre sa vie en étranger. Ce mode de vie est une école quotidienne d’humilité. Il faut faire chaque jour un pas vers les autres pour les comprendre et se faire comprendre, abandonner ses préjugés et rester fasciné par la différence au lieu d’en avoir peur. Le monde est en couleurs, et sa beauté réside dans sa diversité, c’est en tout cas ainsi que je le vois, alors pour l’écrivain, être publié en 49 langues, c’est un émerveillement.

Onirik : La France était invitée d’honneur au Salon cette année. Vous sentez-vous privilégié de représenter la culture de votre pays à l’étranger ? Parlez-nous un peu de l’ambiance festive de la Féria.

Marc Levy : Bien sur, très privilégié et heureux de partager cela avec d’autres confrères et consœurs écrivain(e)s. L’ambiance de la Féria était merveilleuse, j’aurais voulu rester toute la semaine et aller écouter plein de conférences, rencontrer des auteurs espagnols, je le ferai sans faute l’an prochain.

Un grand merci à Marc Levy et à Versilio pour cet entretien.