Deep in the valley – Avis +

Présentation de l’éditeur

Visitors to the town often remark about the valley’s peace and beauty—both of which are plentiful. Unlocked doors, front porches, pies cooling in the windows—this is country life at its finest. But visitors don’t always see what lies at the heart of a community. Or just beyond…

June Hudson grew up in Grace Valley, the daughter of the town doctor. Leaving only to get her medical training, she returned home and followed in her father’s footsteps. Some might say she chose the easy, comfortable route…but June knows better.

For June, her emergency room is wherever she’s needed—or wherever a patient finds her. She is always on call, her work is her life and these people are her extended family. Which is a good thing, since this is a town where you should have picked your husband in the ninth grade. Grace Valley is not exactly the place to meet eligible men—until an undercover DEA agent suddenly starts appearing at all sorts of strange hours.

Everybody has secrets down in the valley. Now June has one of her own.

Avis de Marnie

Le succès de la trilogie de Grace Valley a entraîné… la naissance de la série Virgin River déjà évoquée sur notre site. Ce sont en fait deux villages situés à quelques kilomètres l’un de l’autre dans les montagnes du nord de la Californie. Nous retrouvons avec plaisir, certains des personnages dans plusieurs des volumes de l’une ou l’autre de ces chroniques. Car c’est de cela qu’il s’agit ici, de chroniques ! Ce genre est bien spécifique dans la romance. Si vous cherchez un roman centré sur deux héros, passez votre chemin. Mais si vous adorez (comme beaucoup d’entre nous) la petite ville américaine type, ses petits drames et ses grandes joies, ses personnages pittoresques ou atypiques et son évolution, vous allez découvrir un des auteurs les plus talentueux du genre. Il est nécessaire alors de lire cette trilogie dans l’ordre, comme une série télévisée dont on ne passerait aucun épisode sous peine de perdre pied…

En fait, la trilogie Grace Valley est construite autour d’un personnage féminin, June qui observe la vie de tout son village… mais aussi des alentours. Si quelque part, Robyn Carr nous dépeint une sorte de vie idéale, chaleureuse, des petites fausses notes surgissent soudain pour démontrer qu’il n’existe pas de lieu paradisiaque. De même, les plantations de cannabis et le narco-trafic sévissent aussi bien dans les montagnes, les bois de la petite ville de Grace Valley, passée en quelques années de 600 à 1.500 habitants, que près de Virgin River, qui fait figure de hameau en comparaison. Justement, June Hudson, seul médecin, son père étant en semi-retraite, n’a plus de vie personnelle depuis cinq ans. Sa patience est à bout. A 37 ans, elle se plaint de ne pas avoir d’enfant… ni même un rendez-vous avec un homme. Lorsque l’histoire commence, elle recrute un nouveau médecin pour pouvoir justement libérer du temps pour son épanouissement personnel.

Plusieurs histoires vont donc s’entremêler les unes avec les autres… John, l’élégant et sophistiqué spécialiste en obstétrique, enthousiaste, souriant semble trop beau pour être honnête, alors que tout le monde se moque des tentatives du pasteur pour séduire avec obstination tous les jupons qui passent. Nous assistons à une soirée de Myrna, la tante excentrique de June qui fait la pluie et le beau temps dans le village, alors que Tom Toopeek, Cherokee, meilleur ami de June et aussi chef de la police veille sur tout le monde y compris sur sa propre famille. Nous pouvons arrêter là… une quarantaine de personnages défilent, se croisent, évoluent, subissent des coups du sort, se disputent… entre petites crises humoristiques et grands drames de la vie, toutes les péripéties sont vécues ou tout simplement observées par June, attachante et sincère, alors que sa propre solitude se fait de plus en plus sentir jusqu’au moment où un inconnu va surgir pour lui demander de l’aide.

Là encore, Robyn Carr sait nous surprendre. Nous pensions que June ne comprendrait qu’avec des atermoiements, une réflexion plus que torturée et une bonne période d’anxiété l’identité réelle de l’homme vers lequel la jeune femme se sent attirée, mais pas du tout ! Instinctivement et avec le solide bon sens qui la caractérise, elle additionne deux et deux et offre sa confiance comme elle apporte son aide, avec simplicité et chaleur. L’aspect qui prête à sourire se focalise sur les constantes références de June à sa soudaine transformation en « héroïne de film romantique », la voici qui se voit en Mrs Muir par exemple [[L’aventure de Madame Muir de Joseph L. Mankiewicz]]… Les quelques scènes de « couple » se comptent sur les doigts de la main… On pourrait le reprocher à l’auteur, sauf que justement, le fil rouge de sa trilogie est basé sur l’évolution de cette relation.

Enfin, existe un autre aspect passionnant de ces chroniques et que nous retrouvons avec plaisir dans la série Virgin River, les difficultés et les implications liées au métier de médecin en zone rurale. Nous sommes en Amérique et le personnel médical doit se battre pour contourner le système lorsqu’ils veulent faire des analyses à des gens qui n’ont pas de couverture sociale, la pauvreté des équipements, l’éloignement alors que chaque minute peut compter… De plus, June connaît les habitants de son village depuis sa naissance, elle se sent impliquée avec beaucoup comme s’ils étaient de sa propre famille. La barrière entre liens personnels et médecin qui doit agir avec recul est quelques fois floue… Tout cela est superbement bien amené. L’émotion, entre douleur, larmes et rires n’est jamais bien définie, et nous ressentons au plus profond de nous-mêmes les sentiments quelques fois confus qui animent notre héroïne, à laquelle nous nous identifions avec passion !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 400
Editeur : Mira Books
Sortie : août 2008
Langue : anglais
Prix : 5,49 €