Darkness Unleashed – Avis +

Présentation de l’éditeur

A scarred recluse, Jagr makes no secret of his disdain for others’ company. But now, as a member of Chicago’s powerful vampire clan, he has certain obligations to fulfill. The latest : track down a missing Were pureblood and return her to her sister. The problem : Regan Garrett has no intention of complying. And though Jagr agreed not to harm an inch of this stubborn female’s distractingly tempting body, he’ll gladly kiss her into submission, awakening an urge he hasn’t felt in years. hell, in centuries…

Regan vowed never to be at the mercy of another man. That goes double for arrogant, steel-muscled vampires with eyes of ice. All Regan wants is revenge against those who imprisoned her. She doesn’t need an ally. She certainly doesn’t need a mate. But soon soon Regan will have to choose—between a lust for vengeance, and a passion as dark and dangerous as the night…

Avis de Callixta

Alexandra Ivy ouvre avec Darkness Unleashed le cinquième épisode de sa série et produit sans doute le meilleur de ses romans. Elle négocie admirablement le tournant indispensable que toute saga un peu longue doit avoir et surtout donne une histoire passionnante animée par deux héros très charismatiques et attachants.

Rappelons brièvement que l’essentiel des aventures de ses héros se passe à Chicago et que jusqu’alors, elle s’est focalisée sur les vampires. Les cinq héros appartiennent tous à cette catégorie et dans le tome précédent le systématisme des histoires commençaient à peser quelque peu. Dans Darkness unleashed, elle parvient à renouveler notre intérêt et à préparer la suite de façon admirable.

Pour une fois, l’histoire se déroule surtout dans une autre ville, la très touristique petite cité de Hannibal dans le Missouri. Cela ne vous dit sans doute rien mais, ce nom évoque beaucoup pour les Américains puisque c’est la ville de Mark Twain, le « papa » de Tom Sawyer. C’est dans cette bourgade que Jagr, un des vampires les plus farouches de Chicago est envoyé pour tenter de retrouver l’une des sœurs de Darcy, l’épouse de « Anasso », le roi des vampires.

Darcy est un loup-garou et avec ses trois sœurs elle est le produit de recherche pour tenter de faire des femelles qui ne se transforment pas donc ne menacent pas leurs grossesses. Mais les quatre petites filles ont été séparées et c’est le pur hasard qui a révélé que Regan, l’une des sœurs, était entre les mains d’une créature qui la gardait prisonnière. En fait, Regan s’est échappée et est à la poursuite de celui qui la détenue trente années en cage, l’utilisant comme une sorte de bête de foire. Mais Regan et Jagr vont tomber sur un complot qui est train de se monter contre les loup-garous et vont devoir se battre côte-à-côte.

Nous retrouvons une situation classique de la romance avec deux héros qui n’ont pas grand-chose en commun mais doivent faire équipe pour sauver leur peau et éclaircir les nombreux mystères de l’intrigue.

Celle-ci est impeccable, dense, touffue, haletante. Il n’y a pas un moment de répit dans les rebondissements qui se succèdent à un rythme rapide. Tout est logique, cohérent, très bien amené et le lecteur est totalement pris dans ce tempo. Alexandra Ivy a su mélanger les buts personnels des héros, notamment la vengeance que poursuit Regan avec des intérêts plus larges qui posent la question de la domination chez les loups-garous mais également sur leurs méthodes puisqu’ils n’ont pas hésité à « fabriquer » des femelles capable de porter leurs bébés.

Le virage vers leur monde est donc nettement amorcé et c’est sans aucune surprise que le prochain tome présentera une nouvelle catégorie de héros en la personne de leur chef, Salvatore. Celui-ci fait d’ailleurs quelques apparitions séduisantes et la fin du roman nous laisse largement dans l’expectative sur son destin.

Plus encore que dans les autres tomes, les deux héros sont particulièrement attachants. Jagr est un solitaire, rallié au clan de Chicago par pure raison mais sans conviction. Torturé de longs siècles, il domine un déséquilibre certain. Sa rencontre avec Regan le déstabilise profondément. Quant à elle, c’est l’héroïne de romance paranormale type. Petite, fragile, abusée longuement, elle a tout pour craquer, mais affiche une insolente assurance et réplique avec une langue acérée à tous ceux qui la contrarient. Elle est émouvante, très cohérente également et fait souvent sourire par son sens de la répartie. Alexandra Ivy a, plus encore que dans les autres livres, multiplier les clins d’œil à notre époque et les commentaires sarcastiques. C’est un plaisir supplémentaire.

Nous ne pouvons pas faire une critique d’un livre de cet auteur sans parler de Levet, l’infâme mais adorable gargouille française qui hante tous ses romans. Il est là bien-sûr, plus que jamais et je vous laisse savourer sa rencontre avec un esprit des eaux, une jolie ondine.

Le livre est donc une parfaite réussite qui donne très envie de voir ce qu’Alexandra Ivy réserve aux loups-garous. Avec une telle maîtrise, elle n’a pas fini de nous enchanter.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Zebra Books
Sortie : 4 décembre 2009
Collection : Guardians of Eternity
Langue : anglais
Prix : 5,17 €