DVD : Plus fort que le diable – Avis +

– J’ai besoin d’argent. Mon médecin est formel : sans argent, je suis maussade.

Dans un petit port italien, les passagers d’un navire attendent son départ. Hélas, celui-ci est retardé. Cette attente n’est, bien entendu, pas dû au fait que le capitaine soit ivre, mais à cause de la pompe à mazout défectueuse.

Parmi les passagers contrariés se trouvent quatre hommes d’affaires. Madame Chelm (Jennifer Jones) trouve ces quatre hommes suspects (aucun d’eux n’a regardé ses jambes).

À l’hôtel leur associé américain Billy Dannreuther (Humphrey Bogart) est préoccupé par l’annonce de l’assassinat d’un fonctionnaire britannique. Derrière ce meurtre, il voit la main de ses associés du moment. Son épouse (Gina Lollobrigida) lui rappelle qu’il a autrefois travaillé pour un maharadja habitué des assassinats politiques. Le mari proteste que son ex-employeur indien avait plus de classe que le sinistre quatuor qui inclue un ancien officier britannique (fan de Hitler et de Mussolini) et un dénommé « O’Hara » (qui tient à rappeler que bon nombre d’Allemands ont pris des noms irlandais en arrivant en Amérique du Sud).

Les réparations s’éternisant mister Dannreuther décide de discuter avec la charmante madame Chelm. Elle lui explique que son mari va devenir extrêmement riche grâce à une mine d’uranium en Afrique. Ses propos ayant été surpris par l’un des associés de Dannreuther, la suspicion naît. En effet, le projet des quatre financiers implique également un gisement d’uranium. La mainmise sur la mine grâce à un contact de Dannreuther serait-elle compromise ? Et puis les Chelm n’ont-ils pas affirmé vouloir se rendre en Afrique pour hériter d’une plantation de café ? Pour Dannreuther il est clair que madame Chelm affabule. Pour les quatre « hommes d’affaires » il faut envisager que Dannreuther cherche d’autres partenaires.

Dans une ambiance de paranoïa, d’agressivité et de tentatives de séduction les divers protagonistes poursuivent des buts bien souvent antagonistes : la recherche de la vérité, la sécurité financière ou la quête d’une bouillotte.

La réunion d’un cinéaste étant entré dans la légende et d’acteurs prestigieux engendre un film d’aventures d’exception dominé par une utilisation savoureuse de l’humour noir.

Fiche technique

Scénario : John Huston & Truman Capote d’après le roman Beat the Devil  de James Helvick (pseudonyme de l’écrivain Claud Cockburn)
Audio : Dolby digital 2.0
Langue : français, anglais
Disques : 2
Durée : 89 minutes
Editeur : Rimini
Sortie : 14 juin 2016
Prix : 19,99 €

Bonus

– À propos de John Huston (45 mn) : un portrait du cinéaste illustré d’extraits de ses plus grands films, dont Chinatown, L’homme qui voulait être Roi, Les Misfits, Moby Dick, …
– Interview de Patrick Brion (33 mn)
– Bande annonce