Coraline – Avis +

– Qui me dit que vous tiendrez parole ?
– Je le jure ! Je le jure sur la tombe de ma mère !
– Elle a une tombe ?
– Oh oui ! Je l’y ai placée moi-même. Et quand je l’en ai vue sortir, je l’y ai remise.

Les parents de Coraline se sont installés dans une ancienne demeure. Elle se caractérise par l’une de ses portes qui ne mène nulle part. En effet l’ouverture est murée. Aussi il est impossible de la franchir. Mais alors pourquoi un vieux monsieur lui a t-il délivré un message pour elle : « Ne franchis pas la porte ! » (ce conseil provient des souris qu’il élève).

Coraline s’ennuie. Ses parents ne l’écoutent pas, ne s’occupent pas d’elle. Ce n’est pas tout à fait exact. Ils lui achètent des vêtements qui correspondent à leurs gouts à eux et ils font la cuisine avec des repas… originaux.

Coraline s’ennuie. Aussi pourquoi ne pas franchir la porte qui ne mène nulle part ? Elle y découvre une autre maison peuplée par une autre maman et un autre papa. Mais ces parents là se distinguent des autres par le fait que leurs yeux ont été remplacés par deux boutons noirs. Ce n’est pas la seule différence. Ils sont attentionnés, s’occupent d’elle, font une cuisine délicieuse. Ils voudraient même lui faire très plaisir. C’est à dire remplacer les yeux de Coraline par des boutons noirs. Ils ont tout préparé : les boutons, le fil et l’aiguille. Le conte de fées se transforme peu à peu en cauchemar et Coraline va devoir ruser contre ces nouveaux parents aux yeux de bouton.

Cette adaptation du roman fantastique de Neil Gaiman a été réalisée par Craig Russell au style extrêmement réaliste. Ceci présente l’avantage d’ancrer l’univers de Coraline dans le réel. Et c’est alors qu’on se rappelle que son dessin a déjà été mis au service de Neil Gaiman dans ses représentations du Sandman et de… Death.

Le tandem s’avère efficace comme toujours.

Fiche Technique

Scénario : Neil Gaiman
Dessin : P. Craig Russell
Couleurs : Lovern Kindzierski
Lettrage : Todd Klein
Traduction : Patrick Marcel
Editeur : Au diable vauvert
Sortie : juin 2009
Prix : 18 euros
Inédit, moyen format, 192 pages couleurs