Le rendez-vous a été pris au célèbre Café Livres, près de Chatelet, pour rencontrer l’équipe qui gère les Imaginales. l’événement se déroule chaque année à Epinal, ville de l’image, et le rendez-vous de cette année était important.
Nouveau directeur artistique
Le changement d’une partie des organisateurs, dont le directeur artistique, pouvait affaiblir ce projet qui fait rayonner le Grand Est depuis 20 ans. Le recrutement de Gilles Francescano apparaît comme une évidence tant sa connaissance et son amour de l’imaginaire est évident.
Patrick Nardin, le Maire, annonce qu’en favorisant une nouvelle direction artistique son but est de développer de nouvelles thématiques et conquérir un public plus large. De plus, Gilles Francescano est un illustrateur reconnu, qui a créé une école du jeu vidéo à Carpentras et a une connaissance pointue du milieu. Il est notamment commissaire d’expositions des Utopiales, depuis 2010.
Gilles Francescano raconte que c’est en constatant, adolescent, que la couverture ne correspondait pas souvent avec le texte niché à l’intérieur qu’il a eu sa vocation de dessinateur. Son idée est de par la diversité des propositions de ramener chaque visiteur au livre.
Cette année, il a souhaité ajouter aux différentes tables rondes et conférence des lieux où l’on parlera de spiritualité comme le chamanisme, la magie, ainsi que l’imaginaire du jeu vidéo. Il y aura également des expositions sur la fabrication d’un livre, l’origine du texte. D’ailleurs, Sara Doke, sous l’impulsion de Gilles, à retrouvé des textes manuscrits inédits de Ayerdal qui seront présentés aux visiteurs.
Pour rassurer le public, le nombre de prix littéraires reste le même, et il y aura 95 stands d’éditeurs (au même niveau qu’en 2019, avant le covid). Il y a aura un peu moins de table ronde, pour mieux concentrer les sujets et éviter les frustrations et toujours le speed dating entre éditeurs et auteurs, sans les problèmes liés à certains, on l’espère. La direction du festival ambitionne également de faire rencontrer auteurs/éditeurs avec des producteurs pour le développement des formats de fiction pour les plateformes de streaming.
Anthologie
Comme les autres années, une anthologie est prévue avec quinze auteurs (John King, Pierre Bordage, Morgane Caussarieu…), publiée par Au diable vauvert. C’est d’ailleurs l’autrice Morgane Caussarieu qui est le coup de cœur 2023, cette surdouée de l’imaginaire mérite cette reconnaissance.
Epinal, ville de l’imagerie populaire
Epinal est la capitale de l’imagerie populaire sous toutes ses formes. Cette ville des Vosges de 34 000 habitants possède un fond culturel et artistique riche qu’elle sait toujours mettre en valeur.
Patrick Nardin, le Maire, a rappelé que c’était également la cité la plus boisée de France et qu’il voulait ramener l’arbre au cœur de la ville. Malgré un contexte financier difficile partout en France, il a décidé de ne pas jouer à l’économie pour l’ensemble des festivals.
Le but est de nouer entre eux l’ensemble des offres culturelles, qui tournent autour de l’image et de l’imaginaire dans un plan à grande échelle. De mai à septembre, l’image et l’imaginaire ainsi que l’anticipation de la ville du futur seront à l’honneur
Avec ses habitants, le maire veut penser à la ville de demain : « On a besoin d’imaginaire pour porter la ville de demain« . Et il assure que le budget de la culture est à la hauteur des ambitions de la ville.
Dernière chose, pour vous préparer, des TGV directs de Paris vous amènent en 2H20 à Epinal. Vous pouvez soit choisir de passer plus de temps en ville pour découvrir les musées, la villa romaine (qui accueille des artistes en résidence) ou le centre-ville ou n’y passer qu’une journée !
Fiche technique
Dates : 25 au 28 mai 2023
Invités : liste sur le site toujours en cours
Affiche originale : Magdelena Pagowska
Tarif : entrée gratuite