Gore Verbinski, le réalisateur bien connu de Pirates des Caraïbes, est actuellement en Europe pour présenter son premier film d’animation, Rango. Il était à Paris ce vendredi 25 février, aux côtés de la jeune et ravissante Abigail Breslin (Little miss Sunshine) pour répondre aux questions de la presse, Onirik y était !
Les journalistes présents ont souligné la qualité de la réalisation ainsi que le formidable clin d’œil au genre western. Gore Verbinski a confirmé qu’il souhaitait rendre un hommage appuyé à ce genre cinématographique, qu’il a découvert à l’âge de neuf ans avec des séries télévisées. Plus tard, il est tombé amoureux des films de Sergio Leone, Sam Peckinpah ou encore John Ford. L’autre objectif de ce film était aussi de détourner les clichés les plus tenaces du western pour en faire une parodie. Effet réussi !
Grand cinéphile, Gore Verbinski a parsemé Rango de multiples références, cela va de Clint Eastwood période western spaghetti jusqu’au mythique Chinatown de Roman Polanski, avec le personnage du maire crapuleux et le thème du contrôle de l’eau, en passant par le Japonais Hayao Miyazaki. De ce fait, cet aspect du film vise tout particulièrement un public adulte, mais le film dans son ensemble (« la soupe », comme l’a malicieusement surnommé Gore Verbinski) fonctionne à merveille, et les petits s’y retrouveront, car l’humour fait le reste.
Toute l’équipe s’est donnée à fond sur ce projet, l’écriture du scénario a duré seize mois, ensuite les acteurs ont enregistré les voix tous ensemble en studio pendant vingt-quatre jours (en costumes et en mimant les gestes !) dans des conditions exceptionnelles, des caméras filmaient leurs expressions pour qu’elles collent au plus près des personnages (technique de l’Emotion Capture). Après seulement est venu le travail d’animation et de création des images avec les studios ILM (Industrial Light & Magic, fondés par George Lucas).
Rango n’aurait pas pu se faire sans Johnny Depp, il incarne à la perfection ce petit personnage fantasque, auquel il a donné beaucoup de lui-même. Voilà sans doute la raison pour laquelle ce ne sont pas des « voix » célèbres françaises qui doublent ce long-métrage d’animation, comme c’est quasiment toujours le cas. Ce sont des acteurs professionnels du doublage qui incarnent les personnages et le résultat est à la hauteur de la version originale.
La jeune Abigail Breslin a avoué s’être beaucoup amusée pendant cette aventure unique, elle avait déjà prêté sa voix pour de l’animation, mais jamais dans des conditions aussi réjouissantes. Elle espère participer à nouveau à un projet de cette envergure. Son personnage de Priscilla (une petite souris en costume d’écolière), espiègle et à la langue bien pendue, lui a plu dès qu’elle a vu le dessin.
Enfin, au sujet de son prochain long-métrage, Lone Star, toujours avec les studios Disney, comme Pirates des Caraïbes, si l’on sait que Johnny Depp sera encore de la partie (dans le rôle de Tonto), Gore Verbinsi a précisé que, pour le moment, le scénario est toujours en cours d’écriture.