Comme t’y es belle – Avis +/-

Synopsis

Trois soeurs et l’une de leur amie se retrouvent régulièrement à la manière de Sex on the City pour parler mecs, frics, et gosses. Point d’ambiance new-yorkaise ici, mais plutôt celle qui fleure bon le couscous boulettes et les clichés quelques fois trop indigestes pour être avalés.

Avis de Valérie

La bonne nouvelle de la journée est que l’on a échappé à Ophélie Winter qui a décliné le rôle de Léa, la soeur hype et désespérée. Aure Atika n’est pas la meilleure des actrices françaises, mais c’est là où on voit qu’elle est capable d’insuffler au personnage plus d’émotions que n’aurait jamais pu le faire la blonde Ophélaï.

La mauvaise nouvelle c’est que lors de la projection on hésite à verser dans l’étonnement face à ce Vérité si je mens au féminin car l’image d’épinal du Sentier en prend un vilain coup, quelques fois à la limite de la satire ethnique, sans la finesse et la truculence du premier réalisé par Thomas Gilou.

Cette comédie communaitaire, comme il est à la mode de le préciser, s’annonçait pourtant rigolote puisque le milieu de ces femmes d’origine juive sépharade est souvent à l’image de ce que notre imagination nous renvoie. Pourtant, ici, point de fil conducteur, un scénario léger qui fait la part belle à l’amour, il est vrai, mais sans réelles surprises. La mise en scène est inégale et si on trouve des moments d’anthologies, ils n’arrivent pas à équilibrer le tout qui penche lourdement vers le comique de bas étage.

Michelle Laroque en chef de bande a quelques fois un comportement outré, pour être ensuite plus mesurée. Cela nuit à la crédibilité de cette goy qui joue la Cathy Guetta des salon de beauté. Toujours dans notre comparaison avec La vérité… le goy de service qui joue le bon gros cliché (José Garcia) était si excellent qu’on lui aurait donné de la Falalel au petit déj’ sans confession. La surprise viendra de la plus sensée des trois soeurs, Valérie Benguigui, qui s’avère être une bonne actrice et donne de l’épaisseur à l’histoire. Nous n’oublions bien sûr pas Marthe Villalongua, égale à elle même, mais ayant le bon ton de ne pas trop en faire (dur, tout de même pour elle !) et nous fait méchamment penser à Florence Foresti lorsqu’elle incarne la belle-mère juive de Laurent Ruquier !

Côté mecs, on découvre Alexandre Astier sans ses chevaliers et ce n’est pas encore notable, mais on ne demande qu’à continuer à le voir. David Kammenos, le drageur de poulettes blondes, est plutôt pas mal dans son genre et Francis Huster, Thierry Neuvic et Andrew Lincoln sont parfait dans le petit espace que l’on leur laisse.

Une grosse déception compensée par quelques moments drôles ou émouvants et pour les fleurs très bleues, de jolies histoires d’amour.

Fiche Technique

Date de sortie : 10 Mai 2006

Avec Michèle Laroque, Aure Atika, Valérie Benguigui

Genre : Comédie

Durée : 1H25