Comme si c’était lui – Avis +

Présentation de l’éditeur

Que faut-il faire quand on est invitée à un bal d’anciens élèves et qu’on n’a pas de fiancé ? Prendre ses jambes à son cou, selon Twyla ! Et quand, alors qu’on est une simple coiffeuse sans le sou, on doit y aller au bras d’un richissime et séduisant célibataire qui jouera le rôle du fiancé ? Courir encore plus vite car le danger est double.

Mais si vos plus chères amies se sont cotisées pour vous offrir, à prix d’or, ce célibataire ainsi qu’un week-end de rêve avec lui pour apprendre à mieux le connaître avant d’aller au bal… impossible d’oser les décevoir. A la fois piégée et infiniment touchée, Twyla accepte donc de faire « comme si c’était vrai » avec Rob, un homme aussi brillant qu’attentionné venu de Denver spécialement pour jouer le jeu.

Seulement, ce qui n’aurait dû être qu’une comédie sans conséquences va réveiller chez la jeune femme de bouleversantes émotions, enfouies depuis trop longtemps…

Avis de Marnie

Bien-sûr, ce roman a douze ans ! Bien-sûr le thème comme la construction sont classiques ! Cependant, franchement, nous ne nous en lassons pas. Pourtant, Susan Wiggs utilise un des grands sujets récurrents de la romance contemporaine des années 90 : la vente aux enchères de célibataires pour la bonne cause… et visiblement pour une oeuvre de commande qui décline ce point de départ à l’infini [[utilisée également au même moment par Debbie Macomber dans sa série Cedar Cove par exemple]] ! Après ce lancement humoristique, l’auteur ici très inspirée va rapidement approfondir ce qu’elle écrit le mieux, soit une introspection plus amère que douce bourrée d’émotion.

Peu à peu (donc inutile de trop en dévoiler), nous découvrons la ou plutôt les raisons pour lesquelles Twyla a décidé de ne jamais plus mettre son destin entre les mains d’un homme. L’auteur fait preuve d’originalité en créant une adolescente intelligente, belle, acceptée dans les meilleures universités qui avait tout pour réussir, et que l’on revoit dix ans plus tard, simple coiffeuse, tirant le diable par la queue, élevant seule un enfant, aidée par une mère agoraphobe.

Rob, lui a pris un très mauvais départ dans la vie. Devenu à force de volonté médecin pathologiste, pratiquement fiancé à Lauren, une mondaine de la haute société de Denver, qui correspond à l’idéal de la femme telle qu’il se la représentait lorsqu’il était adolescent, le voici à la croisée des chemins, se demandant s’il fait le bon choix aussi bien professionnellement que personnellement.

Au cours d’un week-end de retour sur leur passé, chacun de nos deux héros apprendra à surmonter ses traumatismes, humiliations, et regrets, et trouvera les ressources nécessaires en l’autre ainsi que sa compréhension pour transformer sa propre existence.

Charme, tristesse, tendresse et passion… tout se mêle dans un rythme harmonieux, Susan Wiggs prenant le temps d’introduire des personnages secondaires qui apportent beaucoup de naturel au récit. Les petites villes américaines révèlent comme souvent avec cet auteur des qualités mais aussi des défauts : entraide, rumeurs, chaleur, rivalités… le tout raconté dans un style simple et soigné.

Du cousu-main, aussi délicieux que les patchworks que créent ces dames en se racontant les derniers potins du salon de coiffure !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 311
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 février 2011
Prix : 5,50 €